Focus sur la pire récompense pour votre chien !

Aujourd’hui, je vais vous faire découvrir la pire récompense pour votre chien.

Je vous vois venir, ce n’est pas la caresse, non, non ! La pire récompense, c’est :

  • la récompense que ton chien ne veut pas,
  • ou c’est la récompense qui est moins forte que ce qu’il a vu ou ce qu’il veut.

Là, tu vas me dire : « Qu’est-ce que tu es en train de me raconter ? »

Je vous demande à chaque fois que vous commencez l’apprentissage comme un ordre de base (assis, coucher, ce que vous voulez…) de le faire en « milieu aseptisé ». En gros : dans le salon où il n’y a rien à faire.

Cela va permettre de faire quoi ? De prendre un petit gâteau par exemple. Et comme il n’y a rien à faire de mieux autour, le gâteau sera toujours plus fort que rien. Donc il va se concentrer sur le gâteau et il verra ce gâteau comme une récompense quand vous lui donnerez.

La pire récompense : exercices pour qu’elle devienne facile à gérer pour votre chien

Mais quand tu te retrouves avec un chien qui veut jouer avec des chiens, bien souvent, entre un gâteau et un chien, le gâteau c’est pas ouf… Ça veut dire que là, on range tout !

La vraie récompense sera, évidemment, d’aller jouer avec les chiens. Et c’est là où tu vas commencer à travailler le « si tu reviens, je te laisse aller jouer ; si tu ne reviens pas, on s’en va, tu ne joues pas ».

Pareil, s’il veut aller à l’eau ! Quand tu arrives près d’une rivière ou à la mer, c’est la même chose : « si tu bouges pas, je te laisse y aller ; si tu reviens, je te laisse y aller mais dans tous les autres cas de figure, tu n’y vas pas ».

Pourquoi ? Parce que là en fait la récompense est en fin de boucle.

Gérer la frustration de son chien

Mais vous pouvez aussi le faire très simplement.

Parce que si vous avez un gros gourmand, prenez un gâteau, vous demandez à quelqu’un de se mettre en face avec le gâteau.

« Je te rappelle, si tu reviens avant d’avoir accédé au gâteau, je t’envoie sur le gâteau ». Et là, le secret, dans un second temps, après la phase de travail où vous lui avez appris, c’est de ne surtout pas avoir un autre gâteau sur vous, parce qu’on veut vraiment travailler sur le côté. Ça, c’est très important, sinon vous n’arriverez jamais à rien.

Moi le premier, quand je marche dans la rue, je vois quelqu’un passer avec une belle Ferrari, j’aimerai bien l’avoir moi aussi. Mais je ne l’ai pas, ça s’appelle la vraie vie. Et dans la vraie vie, on est frustré. Oui je sais, c’est la merde.

Ça veut dire qu’à travers l’exercice de « si tu reviens avant d’avoir accédé au gâteau, je t’envoie manger le gâteau », déjà c’est cool parce que vous l’envoyez. Moi dans la vraie vie, personne m’envoie sur la Ferrari pour la récupérer, je vous le dis tout de suite.

C’est surtout que là on va dire au chien « fais quelque chose qui, visuellement en tout cas, t’apporte rien parce que j’ai vraiment que dalle, si ce n’est le fait de t’appeler. Et si tu le fais, la plupart du temps, je vais t’envoyer sur le gâteau ».

Varier les situations et les récompenses

Dernier conseil à vous donner : variez. Ne faites jamais la même chose tout le temps.

Parce qu’en mettant de l’aléatoire, vous mettez le doute dans la tête du chien, le doute sur « Est-ce que c’est mieux ou pas ce qu’il a pour moi ? Ou que va t-il déclencher comme action ? ».

De temps en temps :

  • c’est un gâteau,
  • ce sera un bout de poulet,
  • une caresse,
  • c’est un bisou sur la gueule,
  • ça peut être un jouet,
  • et vous libérez des actions comme le laisser aller jouer. « Tu reviens, tu vas jouer avec tes potes ; tu reviens, ah je ne peux pas te laisser jouer, il va falloir qu’on y aille ».

Et en gros, vous avez un chien qui va apprendre la frustration pas à pas parce que le secret c’est le pas à pas.

Si vous y allez brut de pomme, vous n’avez aucune chance de lui apprendre. Et en même temps, il va commencer à se dire « parfois, il y a une super récompense ; parfois, il y en a une mais elle est moins bien ».

Mais si vous arrivez à mélanger tout ça, vous avez un chien parfaitement stable et un chien qui  finalement se rendra compte que l’ultime récompense c’est vous.

C’est vous parce que :

  • vous avez quelque chose de cool,
  • soit vous débloquez ce quelque chose de cool.

Pour prendre un exemple concret, sur le pas bouger, quand votre chien veut aller jouer avec des chiens. La meilleure récompense pour votre chien à ce moment-là, c’est de le laisser aller jouer.

Si vous ne laissez jamais votre chien aller jouer, et bien ça ne pourra pas fonctionner. C’est à dire que vous n’aurez jamais un « pas bouger » qui fonctionne, parce que votre chien se dit « Ok, j’ai compris, il ne me débloque jamais ce que je veux, je n’ai jamais le droit à rien ».

La pire récompense : ce qu’il faut retenir pour qu’elle soit assimilée par votre chien

Le chien monte en frustration et n’est pas capable de gérer ses frustrations parce que vous ne lui avez pas appris. Sauf que s’il n’est pas capable de les gérer il se transforme en petit monstre.

Donc on avance pas à pas, on varie les choses. Et on ne stresse surtout pas le jour où on a oublié les gâteaux dans la poche ! Ce n’est pas grave ! On a d’autres armes notamment les bisous, les caresses… parce que c’est cool, ça va être une balade comme ça.

Si vous arrivez à mettre suffisamment de couleur dans la vie de votre chien, alors vous aurez un chien stable, un chien équilibré, sans prise de tête, sans vous rendre dingue. Et c’est vraiment ça le plus important à retenir.