Le Chien-loup de Saarloos ne doit pas être comparé à un loup, c’est bel et bien un chien et un super animal de compagnie. C’est une race de chien victime de certains préjugés qui a besoin d’une famille à l’écoute de ses instincts. Tony, éducateur et comportementaliste canin, accompagné de Sandrine, une passionnée de la race, vont tout nous dire sur le Chien-Loup de Saarloos.

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Le Chien-loup de Saarloos (différent du Chien-Loup tchécoslovaque) est issu d’un croisement entre une louve européenne sur une lignée sibérienne et un berger allemand. Mais malgré ses origines, les propriétaires de Chien-Loup de Saarloos aimeraient qu’on arrête de les comparer à des loups.
« Est-ce que c’est un loup ? J’ai envie de dire pas plus que nous des rats, parce qu’on ne peut pas partager des morceaux d’ADN, des séquences » précise Tony.
Physiquement, il garde un aspect qui peut faire penser au loup.
« Les gens voient un loup. Effectivement, on a un loup à la base… Mais je n’aime pas que les gens disent qu’ils ont des loups à la maison… Non, ils ont un Chien-loup de Saarloos avec un physique de loup mais ça reste un chien. » ajoute Sandrine, propriétaire d’un Saarloos.
Mais pour les personnes qui croisent Sandrine avec son chien, les réactions sont variées. Certaines personnes vont avoir peur car elles pensent être face à un loup ! Mais il y a des personnes très attirées justement pour son physique.
Pour éviter les amalgames, il aurait sûrement fallu le renommer en « Chien de Saarloos ». D’ailleurs on emploie presque plus l’expression complète. On dit : le Saarloos.
En effet, au fil des siècles, tout s’est dilué. Cela fait des années qu’il n’a pas été croisé avec un loup.
Mais certains Chien-Loup de Saarloos, peuvent avoir des attitudes qui se rapprochent plus du loup que d’autres chiens. Il a dans sa façon de procéder une attitude très sauvage.
Dans la nature : l’animal sauvage va se mettre en retrait, observer, contourner la difficulté. C’est le cas du Saarloos : s’il estime qu’il y a une difficulté, il va se mettre en zone de sécurité pour évaluer le danger réel.
« On n’est pas sur un chien qui est censé foncer tête baissée pour voir ce qui l’intrigue ou l’inquiète. » explique Tony.
Une famille qui doit s’investir
Le Chien-loup de Saarloos est un super compagnon de vie pour une famille prête à s’investir.
« Avec des enfants, sans enfant, un autre chien, un chat… S’il peut vivre avec tout le monde, le Saarloos a besoin d’être compris. Les propriétaires doivent se renseigner sur ses modes de fonctionnement. « Pour le Saarloos, il y a des choses qui sont plus ou moins marquées, mais il faut que les gens comprennent ça » dit Sandrine. C’est lié à l’instinct naturel de cette race. Il va donc falloir être particulièrement attentif au moment de la socialisation de ce chien.
La socialisation
Son attitude un peu sauvage a un impact sur la socialisation du Chien-loup de Saarloos.
Durant toute la socialisation, le maître va devoir lui donner de la liberté lors des balades donc le mettre en longe ou en liberté totale. L’animal, surtout le Chien-loup de Saarloos, doit avoir la possibilité de prendre du recul pour :
- observer,
- comprendre une situation,
- et évaluer le danger.
La laisse dans ce cas-là, n’est pas une bonne solution. Le maître peut aggraver les problèmes de timidité chez son chien.
« J’insiste là-dessus : le Saarloos ne doit pas être peureux. Il a le droit d’être réservé, d’être timide mais à aucun moment il doit être peureux. Beaucoup de personnes disent que le Saarloos est peureux mais ce n’est pas vrai » dit Tony.
Un animal qui a besoin de temps avant d’avoir confiance
Il n’est pas peureux mais il a besoin de temps pour observer son monde.
« Un chien qui se met à 5 ou 10 mètres de vous n’est pas forcément peureux, il est dans l’observation. Il est en train de savoir qui vous êtes. Il essaie de vous jauger, de savoir si vous êtes dangereux ou pas » explique Tony, éducateur et comportementaliste canin.
En effet, les Chien-loup de Saarloos demandent souvent du temps avant d’avoir confiance. Et c’est lui qui va choisir quand il peut donner sa confiance.
En conséquence, le maître va devoir faire attention à certains apprentissages comme la solitude, la destruction ou encore la propreté.
Apprentissage de la solitude
Apprendre à un chien à être seul, c’est un vrai apprentissage. Il n’y a rien d’instinctif pour le chien, ce n’est pas naturel d’être seul pour lui. C’est donc à l’humain de lui faire comprendre que la solitude peut être positive et agréable.
Dans un premier temps, quand le chien ou le chiot arrive à la maison, le propriétaire doit rester avec lui en posant des vacances et en prenant du temps pour lui. Le Chien-loup de Saarloos a besoin de comprendre que son propriétaire est sa nouvelle famille, il va devoir définir son nouveau groupe social et ensuite, petit à petit, le maître devra lui apprendre à se détacher de lui.
« Si on prend un chien, c’est que déjà on aime les animaux, on aime les chiens et on a envie de découvrir et de lui faire découvrir des choses aussi. Moi, les miens me suivent partout. J’en ai qui sortent sur des concerts, en maison de retraite. » explique Sandrine, propriétaire de chiens affectueux.
Petit à petit, la nuit, on peut faire dormir le chien dans une autre zone que celle du maître. On peut lui interdire l’accès à certaines pièces de vie de la maison, même si le maître y est. Ainsi, le chien va se détacher en douceur de son maître.
« N’y allez pas comme des brutes : je le récupère, je le mets à la maison et je pars bosser pendant 10 heures le lendemain. Vous risquez de créer des troubles du comportement et vous allez avoir un chien qui va vous démolir complètement l’intérieur » prévient Tony.
Il faut donc être vigilant sur l’apprentissage de la solitude. Le Chien-loup de Saarloos est totalement capable d’apprendre, de comprendre et de bien vivre le fait de rester seul.
Les activités avec le Chien-loup de Saarloos
Cette race de chien peut être très bonne dans de nombreuses activités et beaucoup de sports canins.
Mais il faut que le chien soit motivé. « Ce n’est pas le chien-robot que vous mettez sur un terrain et qui enchaîne les mouvements sans réfléchir » tient à signaler Tony.
En effet, le Chien-loup de Saarloos a besoin de comprendre, de savoir pourquoi il doit agir ainsi car il a des instincts très prononcés. Le maître va devoir se servir de son caractère et de ses instincts pour l’amener là où il veut.
Grâce à ses instincts, il y a quelques activités évidentes : le maître peut se diriger vers du pistage ou de la recherche.
Sur le pistage, il faut savoir que le Chien-loup de Saarloos ne va pas avoir le même mode d’emploi que les autres chiens comme le berger belge malinois, par exemple. Il n’a pas les mêmes modes d’action et d’apprentissage. Il faut être à son écoute et ne pas forcément appliquer les mêmes façons de faire qu’avec les autres races, sinon le Saarloos va perdre son plaisir.
« Donc on fait gaffe à ça, on trouve d’autres voies d’accès et il en existe plein » dit Tony. Mais le Saarloos a de vraies caractéristiques et capacités sur cette activité.
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L’éducation
Le maître doit avoir une grande capacité d’adaptation avec ce chien.
Sandrine, passionnée de Saarloos, a rencontré quelques difficultés dans l’éducation au début.
« J’arrive à m’adapter. J’arrive à comprendre que si je peux faire telle chose avec tel chien, je ne peux pas forcément faire avec celui d’à côté, qui est peut-être de la même fratrie. Je m’adapte, j’observe. Et eux, ce sont des grands contemplatifs », explique-t-elle.
En effet, cela fait partie de leurs caractéristiques, ce sont des chiens qui observent aussi énormément. « Moi je fais comme eux, j’observe. Quand j’arrive dans un lieu que je ne connais pas, j’observe l’environnement et je me dis : si j’étais eux, je ferais quoi et j’irais voir quoi en premier… » dit Sandrine. Une attitude saluée par Tony, éducateur et comportementaliste canin.
En se mettant à la place du chien, il est plus facile de voir l’environnement comme il le perçoit. C’est plus simple de comprendre ce qui se passe dans sa tête et ensuite le maître a plus de facilités pour l’aider et l’éduquer.

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DécouvrirLes préjugés à oublier sur le Chien-Loup de Saarloos !
Le maître en prenant un Chien-loup de Saarloos ne doit pas se fier aux préjugés sur cette race.
Parmi les clichés sur le Saarloos, on retrouve :
- chien peureux
- n’aime pas les humains
- va tout le temps marcher à 500 mètres dans un bois
- ne joue pas avec les chiens
- il n’est pas sociable
Mais ce ne sont pas des traits de caractère ou un comportement propres à cette race. À cause de ces préjugés, certains maîtres peuvent penser qu’on ne peut rien faire de ce chien. Il ne faut surtout pas partir avec ces clichés en tête. Sinon on va conditionner le chiot ou le chien pour qu’il devienne comme ça.
La santé du Saarloos
Sandrine, passionnée et propriétaire d’un Saarloos précise qu’il y a 4 dépistages dans son club de race pour 4 maladies ou problèmes de santé potentiels.
Le Chien-loup de Saarloos peut être touché par de la dysplasie. C’est un problème d’articulation qui touche principalement son corps au niveau des hanches et des coudes. Un problème qui touche toutes les races de chiens de grande taille. Il faut donc faire attention à sa prise de poids et à son alimentation.
Cette race peut aussi avoir une atrophie progressive de la rétine qui touche la vue.
Une autre affection possible est la myopathie dégénérative invalidante.
« Je bataille pour que les gens fassent des dépistages, surtout quand on veut faire des mariages, il faut le faire intelligemment. » tient à signaler Sandrine. Il faut donc faire attention à la génétique de son compagnon et se tourner vers l’élevage d’origine. L’éleveur aura la capacité de renseigner les propriétaires.
Et le dernier est le nanisme hypophysaire « qu’on a moins, pour la simple et bonne raison que souvent les femelles avortent » dit Sandrine.