Le suivi naturel ou comment développer une superbe connexion avec son chien !

Aujourd’hui, on va faire une petite expérience : le suivi naturel !

On a voulu voir, de façon très naturelle, la distance que fait un humain et un chien alors que les deux partent d’un point A et arrivent au même point B. Ce que je veux vous montrer là, c’est : marche en laisse, marche sans laisse, et donc en réalité ; le chien attaché, le chien détaché.

L’idée, c’est d’arriver à faire quasiment que du suivi naturel parce que :

  • je ne veux pas altérer les kilomètres,
  • et je ne veux pas faire 50 rappels non plus pour augmenter la jauge.

Pour cela, on va partir en balade avec 4 chiens.

On va prendre Laïka, Reya, Mya et Iros. Puis on va mettre une montre connectée sur Iros et comme ça on va pouvoir suivre un petit peu son parcours. On ne va absolument rien lui demander ! Et on va aussi mettre une montre connectée sur Fédé qui est avec nous, comme ça on voit la différence entre les chiens et nous.

Balader son chien avec le suivi naturel

On est en train de marcher depuis un petit moment. Je vais partir, faire semblant de m’éloigner sur un côté et je ne vais pas parler. Les chiens sont collés, me suivent. C’est là où c’est vraiment très intéressant de pouvoir détacher son chien et d’apprendre le suivi naturel. C’est comme que vous créez :

C’est comme ça que vous créez ce qui fait la vie avec son chien. Et ça, c’est fondamental.

À plein de moments, on peut voir qu’ils se retournent, qu’ils font attention, qu’ils jettent un coup d’œil. Cela veut simplement dire qu’on est connectés, c’est là où vous avez ce lien.

Cette connexion qui est tout le temps présente. C’est là la différence entre « détacher » et « mettre une longe » par exemple.

La longe va remplacer la connexion naturelle.

Elle peut être un très bon outil temporaire mais ne doit pas être un mode de vie. Sinon, malheureusement, il vous manquera toujours cette petite connexion, cette petite chose, qui fait qu’on a besoin de rien pour se regarder.

Respecter l’énergie du chien, c’est primordial

Iros vient se caler à côté de moi et va y rester pendant 3-4-5 minutes.

Juste avant il est parti courir. C’est qu’il est en train de se réguler. Lui a conscience de ce dont il a besoin, de l’énergie qu’il a besoin d’évacuer mais aussi des moments où il a besoin de souffler.

En fait, ça va permettre à votre chien, en étant détaché, de réguler sa jauge d’énergie.

C’est un peu la différence, par exemple, avec le fait de le détacher et d’envoyer une balle pendant une heure. Là, vous allez pousser le chien à faire des actions que lui-même ne ferait sans doute pas. Et vous allez dans la plupart des cas le rendre hyper endurant.

Attention, ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas jouer à la balle avec son chien.

Mais ça veut simplement dire que lui offrir des balades en liberté, sans trop lui parler pour ne pas altérer ses courses, ça lui permet de se dire « voilà, ma balade parfaite, ma balade type, c’est la balade que je viens de faire là, avec les efforts que je viens de faire ».

De temps en temps, il part dans un buisson, il renifle un truc puis revient au bout de deux minutes. Après il accélère parce qu’il joue avec ses potes puis il se cale à côté. En fait, là pour le coup, il prend les décisions de sa dépense énergétique et c’est quasiment ce qu’on peut espérer de mieux avec son chien.

Résultat de la distance parcourue avec le suivi naturel

J’ai hâte de voir la différence qu’il peut y avoir entre Iros et nous, parce que je le vois depuis toute à l’heure, faire sa vie, aller à droite, à gauche… Je suis assez curieux de voir la différence de distance.

Résultat des opérations :

  • Pour Fédé, nous relevons 4,5 kms  ;
  • et pour Iros, la montre connectée affiche 5,7 kms.

Ça fait 1 200 mètres de plus. C’est quand même intéressant sur une balade de cette longueur.

On aurait fait une balade de 10 kms, on aurait eu 2-3-4 kilomètres d’écart. Ça veut aussi dire que si on avait fait cette balade en laisse, il lui aurait manqué ce 1,2 kms et il aurait eu un déficit physique et énergétique.

C’est 1,2 kms où il peut :

  • partir sur les pistes, renifler,
  • découvrir le monde beaucoup plus facilement ; où il a une latitude d’action beaucoup plus grande.

Et quand vous ajoutez le déficit physique, le déficit mental, le déficit sensoriel en gros, vous vous retrouvez vite sur une semaine de balade avec 8-9 kilomètres de moins que le chien aurait dû faire.

On se retrouve au bout de 15 jours, 3 semaines, 1 mois avec des chiens incontrôlables, qui sont en train de disjoncter et qui vont développer des troubles du comportement.

C’est ce qui arrive la plupart du temps à énormément de chiots.

Le maître (et vous en êtes peut-être victime) a un chiot :

  • qui mordille et quoique le maître fasse, ça ne marche pas ;
  • avec lequel ça ne marche jamais alors que le maître essaie de lui apprendre des choses.

Le chiot ne peut rien apprendre, rien comprendre, car ses besoins ne sont pas assez assouvis, c’est une cocotte minute.

Voilà le résultat de cette expérience et ce qu’on avait envie de concrètement démontrer aujourd’hui.

Allez vous balader, kiffez, kiffez détaché et pour kiffer détaché, bossez, apprenez-leur des choses, apprenez-leur à vivre avec vous.

Et si vous avez un souci, si vous avez une longe, si vous vous servez d’une longe, si votre chien n’a pas de rappel, si vous le gardez en laisse, ne pensez pas que c’est foutu, parce qu’une vie attachée, ce n’est pas une vie pour un chien.