Communiquer avec son chien n’est pas forcément quelque chose qui va de soi.
Du côté des humains que nous sommes, il faut déjà apprendre à décrypter son langage.
Le chien a, effectivement, une manière bien particulière de s’adresser à ses congénères et aux autres animaux qu’il croise.
Ces indications qu’il nous envoie, c’est ce que l’on a coutume d’appeler les « signaux d’apaisement ».
Apprendre à décrypter son chien : les signaux d’apaisement
Certes, le terme choisi n’est pas vraiment idéal pour expliquer ce qu’il recouvre réellement… À vrai dire, il est même plutôt trompeur.
Et pour cause : les signaux d’apaisement ne communiquent pas forcément l’apaisement. Souvent, ils indiquent même… plutôt l’inverse !
Cela dit, le terme est encore couramment intégré dans le lexique de l’élevage canin. C’est la raison pour laquelle nous le mentionnons, malgré tout.
Quels sont les signaux d’apaisement ?
La première chose importante à faire est d’énumérer ce que peuvent être ces éléments visuels qui aident le chien à communiquer en public.
Lesdits signaux peuvent aussi bien englober :
la position et le mouvement des oreilles de l’animal,
En sachant cela, une tentation peut cependant s’avérer plutôt forte : celle de décoder les signaux qu’envoie le chien, en élaborant une sorte de grille (ou de manuel), qui donnerait à chaque mouvement une signification univoque et bien précise.
C’est là un pur fantasme – au grand dam de nombreuses personnes qui voudraient bien se faciliter la tâche…
Dans la vraie vie, on ne peut pas schématiser ce que fait un chien – surtout en restant hors-contexte.
Prenons l’exemple d’un Berger Allemand : lorsqu’on lui caresse la tête, celui-ci met automatiquement ses oreilles en arrière. Or, il est courant d’entendre qu’un chien qui met ses oreilles en arrière est un chien mal à l’aise, voire effrayé.
Dans certains cas, cela peut être tout à fait juste ; mais, pour le Berger Allemand que nous mentionnons, il peut simplement s’agir d’un réflexe parce qu’une caresse à cet endroit de son crâne… lui chatouille le bout des oreilles, tout simplement !
L’animal peut, d’ailleurs, également avoir une otite et réagir exactement de la même manière.
Vous l’aurez donc deviné : pour décrypter votre chien, il faut garder une chose en tête. Cette chose, c’est l’environnement et, plus largement, le contexte dans lequel se trouve votre chien au moment de sa réaction. C’est l’avis d’Esprit Dog sur ce sujet.
Décrypter son chien : comment identifier les signaux importants
Pour comprendre au mieux son chien, il faut donc ne pas isoler un seul de ses signaux.
Au contraire, il faut privilégier la lecture de combinaisons :
Comment se positionne son corps ?
Comment sont ses oreilles ?
Quels sont les mouvements de sa tête ?
Dans quel environnement se trouve-t-il ?
Quel est vraiment le contexte ?
C’est en combinant tous ces éléments (qui forment autant d’indices) que vous serez capables de décrypter ce que veut vous communiquer votre chien.
Le chien qui remue la queue
Un autre exemple peut être parlant, pour démontrer cet état de fait.
Vous avez sans doute déjà eu connaissance de ce lieu commun : « un chien qui bat la queue est un chien joyeux ».
Eh bien, cela peut être vrai… comme tout à fait faux !
En fait, un chien qui remue la queue le fait avant tout pour évacuer la pression.
Cela peut donc survenir quand il attaque – la queue d’un chien n’étant pas forcément figée dans ce contexte (pour faire démentir un autre lieu commun).
Quand il est content, le chien s’exprime également en faisant le même geste.
Quand le chien remue la queue, il décharge simplement un surplus d’émotions et celles-ci peuvent tout aussi bien être positives que négatives.
Vous l’avez donc compris : une fois de plus, le contexte doit être la première donnée à prendre en compte, pour ne pas faire d’interprétation erronée.
Le chien est rusé
Ceci est d’autant plus vrai que certains chiens se montrent plus malins qu’on ne l’imagine.
Cela peut paraître incroyable, mais ces drôles de compagnons peuvent – en effet – se mettre à « mentir », en simulant certaines choses devant les humains qui les entourent !
On a tendance à l’oublier, mais les chiens nous voient faire et observent également nos réactions.
S’ils sont très intelligents, ils savent donc tirer profit de ce que nous pouvons faire dans certaines situations.
Un chien, par exemple, peut s’amuser à simuler une terrible faim (en envoyant des signaux bien précis)… pour parvenir à ses fins (à savoir, un biscuit donné par son maître) ; et ce, par pure gourmandise !
De même, un chien plutôt agité peut simuler l’apaisement… puis se déchaîner une fois qu’on lui enlève sa muselière !
Un véritable jeu de rôle qui peut occasionner certains problèmes : notamment le chevauchement d’attitudes brouillant la communication entre un chien et son maître.
Dans ce cas précis, c’est l’avis d’Esprit Dog, il est avisé de se faire aider par un professionnel – afin de remettre le corps de votre chien en phase avec ses véritables émotions.
Décrypter le comportement de son chien
Des particularités morphologiques peuvent-elles induire en erreur ?
L’aspect visuel étant fondamental dans le monde des chiens, il arrive que certains quiproquos viennent compliquer les choses.
Un chien avec une queue trop haute – comme l’Akita Inu par exemple – peut sembler arrogant, auprès de ses congénères. Cela peut donc engendrer des conflits.
De même, le Rhodesian Ridgeback rencontre quelques problèmes à cause de sa crête dorsale permanente. Il envoie ainsi un message d’agressivité involontaire.
Comment ne pas se tromper, en observant mon chien ?