Le rappel avec un chien, vous le faites sans doute comme la majorité !
Il faut dire que c’est presque quelque chose d’instinctif, notamment quand on emmène balader son animal de compagnie. Toutefois, même si cet acte peut sembler banal, il n’est en rien anodin.
Si l’on ne veut pas mettre de la confusion dans la tête de son chien, le rappel est quelque chose qui doit se pratiquer en respectant certaines règles bien précises.
Le rappel : qu’est-ce que c’est ?
Le rappel, pour faire simple, c’est l’usage d’un mot (ou d’un tout petit groupe de mots, comme « Au pied ! ») pour faire revenir son chien vers soi.
Il s’agit d’un ordre de base qu’il faut apprendre relativement tôt à son animal de compagnie. Le but étant de pouvoir promener son chien sereinement tout au long de sa vie.
Première chose : certains maîtres canins utilisent le prénom du chien comme mot de rappel.
En soi, ce n’est pas strictement déconseillé, mais cela peut causer certaines complications dans la tête de l’animal. Et pour cause, un prénom s’utilise dans de multiples contextes. Alors que le mot de rappel n’est censé symboliser qu’une seule chose : le rappel en question.
À chaque fois que vous voudrez donner un ordre à votre chien, vous ne pourrez pas utiliser son prénom pour l’interpeler car il reviendra vers vous. Cela peut rendre certains ordres très compliqués comme le « pas bouger » à distance par exemple.
Mieux vaut donc utiliser quelque chose de beaucoup plus « neutre », en guise de mot de rappel.
Le rappel n’a rien de très réjouissant pour le chien.
À chaque fois que vous y avez recours (fréquemment, sous l’effet du stress), vous mettez fin à l’action qu’il est en train de faire. Et, très souvent… cette action était plutôt agréable pour le chien !
De ce fait, l’on comprend bien que l’ordre de rappel correspond – en réalité – à un rapport de force et de valeur dans la tête du chien.
Ce dernier jauge la situation dans laquelle il évolue. Il évalue alors ce qui lui procure le plus de plaisir, entre le rappel et ce qu’il est en train de faire.
Or, quel que soit le maître, il est bien difficile d’être « plus intéressant que l’environnement » … quoi qu’en disent certains éducateurs…
Pour s’en convaincre, il suffit de faire un peu d’anthropomorphisme (voir les chiens comme des êtres humains).
Si des parents emmènent leur enfant à Disneyland, ce dernier se montrera probablement bien plus captivé par Mickey que par ce qu’il y a autour.
Cela ne veut pas dire qu’il n’aime plus ses parents, ou qu’il leurs donne une importance inférieure à celles de ses personnages fétiches. Dans ce contexte, l’émotion l’emporte sur tout le reste et l’enfant vit à fond le moment présent.
On peut considérer que c’est la même chose qui se produit, lorsqu’un chien est amené à gambader, à jouer, ou à simplement marcher en promenade.
Ainsi, l’on comprend pourquoi – après quatre ou cinq rappels, au cours de la même sortie – un chien se retrouve généralement excédé par ce qu’on lui demande. Celui-ci décide de n’en faire qu’à sa tête, en ne revenant pas au pied de son maître.
Alors comment faire ?
Première précision : généralement, ce n’est pas en renforçant le dressage du chien que vous résoudrez la situation.
Un chien dressé ne pourra obéir – au doigt et à l’œil – que sur du très court terme, et dans des circonstances bien précises. C’est l’avis d’Esprit Dog.
Pour être efficace, le rappel doit être conçu comme la simple partie d’un tout bien plus large.
Et dans ce tout, se trouvent d’autres compétences que doit maîtriser le chien. À savoir, le suivi naturel et la compréhension de ce qu’il peut ou ne peut pas faire.
D’ailleurs, s’il y a bien une chose qui forge la personnalité d’un chien… c’est son enfance !
Vous le savez, l’avis d’Esprit Dog est clair à ce sujet : l’éducation d’un chiot est primordiale pour le rendre serein dans sa vie future.
Beaucoup de personnes se trompent d’ailleurs de problème. Quand un chien n’obéit pas au rappel, c’est très souvent parce qu’il n’a pas un bon rapport à son environnement (et non pas parce qu’il ne comprend pas le rappel).
Plusieurs consignes doivent donc être appliquées pour rendre votre chien réceptif.
Les consignes
D’abord, l’apprentissage du suivi naturel.
Le chien doit être capable de vous suivre de lui-même, à distance, sans que vous ayez besoin de le rappeler. Il doit régulièrement jeter des regards vers vous et vérifier que vous ne changez pas de direction sans lui.
Il doit également, interagir avec d’autres chiens, d’autres humains : bref, être à l’aise dans son environnement.
C’est en étant désensibilisé et sans peur qu’il pourra véritablement vous écouter.
À ce sujet, vous remarquerez qu’il est beaucoup plus simple de rappeler son chien après une longue séance de jeu. Particulièrement repu de sensations agréables, l’animal revient avec beaucoup plus de facilité que s’il reste constamment privé de tout.
Cela dit, si votre chien ne vous obéit pas, n’allez surtout pas courir après lui pour le rattraper… Il risquerait de prendre ça pour une séance de jeu (et donc recommencer) !