Vouloir un chien est une chose, savoir le choisir en est une autre.
Certains maîtres ont même une certaine appréhension quand il s’agit de prendre enfin l’animal qui va les accompagner.
Quelle race choisir ? Y a-t-il des races à ne pas prendre en premier chien ? Quelles sont les différences ?
Pourtant, il ne faut pas compliquer cette décision outre mesure.
Pour ne pas se tromper, il y a simplement quelques éléments fondamentaux à respecter.
Quelle race de chien choisir ?
La race du chien que vous allez adopter n’est certes pas quelque chose que vous pouvez balayer d’un revers de la main. Mais ce n’est pas pour autant un paramètre qui surdétermine tous les autres.
Pour faire simple : contrairement à une idée très répandue, il n’existe pas de race qu’il ne faut pas prendre en tant que premier chien. Il n’existe pas non plus de races faites pour les débutants.
👉 Tous les chiens demandent une attention particulière.
Les idées reçues
Malheureusement, la conception erronée des chiens « plus faciles à éduquer que d’autres » a déjà fait quelques dégâts…
Les Golden Retriever et les Labradors, par exemple, ont acquis la réputation de chiens mordeurs – précisément parce que certains maîtres pensaient (à tort) qu’ils étaient bien plus faciles à éduquer que leurs congénères.
Évidemment, une telle vision des choses est erronée et a logiquement causé des erreurs qui ont entraîné des morsures.
L’environnement et la personnalité du chien : des critères de choix
Au contraire : ce qu’il faut garder à l’esprit, ce sont des éléments bien précis.
Par exemple, le choix de l’éleveur et la personnalité de l’animal choisi devront également être pris en compte. La rencontre avec l’éleveur est même déterminante. C’est effectivement lui qui doit faire le point avec vous sur les portées et les caractères des chiots qu’il a à sa disposition.
Certaines personnes préfèrent, toutefois, se rendre dans un refuge pour choisir un chien. C’est un choix qui se respecte, au même titre que l’acquisition d’un chien d’élevage.
Le chien de refuge a cependant une caractéristique qui le distingue des autres : il a eu une vie avant d’être adopté, et il a (parfois) vécu des traumatismes qui peuvent influencer son comportement.
Quel chien prendre dans une portée ?
Une légende urbaine prétend qu’il suffit de s’accroupir à proximité des chiens, pour savoir lequel nous convient le mieux. Ce serait celui qui viendrait nous voir en premier qui nous serait destiné. Un joli conte de fées qui n’a pas vraiment de fondements réalistes, pour tout dire… Essayez de vous accroupir de la sorte, et vous verrez quasiment tous les chiens d’une portée venir vers vous !
En fait, il n’y a pas vraiment d’obligations à respecter pour choisir son chien.
Si vous êtes sûr(e) de vous, cela peut se faire au feeling. Vous prenez celui qui vous plaît le plus.
Si vous demandez à être guidé(e), un éleveur peut vous conseiller, en vous informant sur la personnalité des chiens qu’il a en sa possession.
👉 Voir la mère des chiots est également fondamental (surtout qu’ils sont censés être à ses côtés, quand ils sont très jeunes).
Cela peut surprendre, mais le contact avec l’éleveur est également quelque chose qu’il faut prendre en compte. Si le courant ne passe pas, vous risquez de partir sur de mauvaises bases pour la suite.
Idéalement, l’endroit où se trouvent les chiens ne doit pas être aseptisé (sans pour autant être insalubre, évidemment). Dans un endroit « trop propre », en effet, les chiots risquent d’avoir des déficiences sensorielles. C’est l’avis d’Esprit Dog.
Dans tous les cas, le feeling qu’on a avec un chien peut se perfectionner avec le temps. Le maître et l’animal s’apprivoisent même mutuellement.
Le plus important, en fait, c’est de savoir si on est mesure d’offrir une belle vie au chien que l’on choisit.
Choisir un chien : ce qu’il faut à tout prix
Dès le 1er janvier 2024, les animaleries n’auront plus le droit de vendre des chats et des chiens.
Le problème sera définitivement résolu, car – si vous voulez connaître l’avis d’Esprit Dog – les éleveurs qui travaillent avec de telles structures devraient être sanctionnés.
L’animalerie, c’est un peu l’usine du monde animal. Les chiens, notamment, y sont entassés dans des espaces minuscules et dans des conditions insalubres.
Ils sont également éloignés de leur mère très jeunes, ce qui ne peut qu’engendrer des troubles de comportement difficiles à enrayer par la suite.
Même si nous comprenons le fait que certaines personnes (manifestement émues) consentent à adopter un chien dans de tels endroits, nous ne pouvons qu’apprécier le fait que tout cela prenne une fin.
Autre aberration, selon nous, le test de Campbell.
Si un éleveur vous le propose : songez sérieusement à vous tourner vers quelqu’un d’autre…
Mis au point en 1973, par le docteur du même nom, ce test brutalise le chien pour rien.
👉 Il est extrêmement dangereux et contre-productif.
Pour faire court : le chiot est soumis à plusieurs tests censés déterminer son caractère une fois adulte. Parmi ces tests on retrouve notamment les tests de soumission et de contrainte qui peuvent entraîner un traumatisme du chiot et une méfiance envers le futur maître.
Comment choisir son chien ?
Y a-t-il des chiens d'appartement et des chiens d'extérieur ?
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’est pas déconseillé de prendre certaines races de chien si l’on vit en appartement.
Le fait d’avoir un jardin, à vrai dire, facilite simplement la promenade du soir avant d’aller se coucher.
Le jardin ne remplacera jamais les balades que vous partagez avec votre animal et s’il y reste enfermé toute sa vie, il développera rapidement des troubles. Le jardin est donc pratique pour certaines petites sorties mais est loin d’être indispensable et, surtout, il ne doit pas être un mode de vie.
Peut-on prendre adopter un chien qui provient d'une lignée de travail ?
Certaines personnes ont le béguin pour des races de chiens bien particulières. Elles leur évoquent sans doute des personnages qu’elles ont vus dans les films ou à la télévision, par exemple.
Seulement, il n’est pas vraiment conseiller « d’idéaliser » les chiens – surtout ceux des lignées de travail.
Les chiens du RAID, par exemple, suivent un entraînement spécial et vivent en chenil. Ce n’est absolument pas un mode de vie facile à reproduire par un particulier.
Si vous voulez une Ferrari, il faut savoir la conduire.
Évitez donc de vous mettre dans l’embarras et demandez-vous plutôt si vous êtes en mesure d’offrir une vie décente à l’animal que vous adoptez. C’est ce qui est vraiment fondamental.