Ressemblance entre le chien et le maître

Tel père, tel fils : voilà un dicton qui illustre à merveille le concept d’hérédité.

Pour le cas d’une relation maître/chien, en revanche, la situation est sensiblement différente… bien qu’étant tout de même comparable !

Même s’ils ne sont pas nos enfants, les chiens sont effectivement éduqués par nos soins.

L’occasion, donc, de leur léguer certains de nos traits de caractère… ou non !

La ressemblance chien-maître : savoir faire la part des choses

Disons-le tout net : très souvent, quand on entend parler de « ressemblance chien-maître » … c’est pour critiquer le maître en question !

La bienveillance n’étant pas toujours de mise, il est effectivement courant qu’on attribue des défauts perceptibles chez un chien, au caractère du propriétaire qui l’a éduqué.

Dans les faits, en réalité, la relation qu’un maître/qu’une maîtresse entretient avec son chien est extrêmement complexe.

D’une part, les personnalités de l’un et de l’autre s’influencent et se nourrissent mutuellement.

D’autre part, certaines choses n’ont pas forcément les mêmes conséquences – selon les facteurs évidents que sont l’environnement, ou la personnalité du chien.

Prenons le cas d’un maître peureux, par exemple : celui-ci peut tout à fait transmettre son anxiété au chien, lequel deviendrait peureux à son tour.

Cependant, par réaction, le même chien pourrait tout aussi bien devenir agressif !

En réalité, une multitude de voies différentes sont tout à fait possibles, et il reste très difficile d’évaluer (en amont, tout du moins) quelle sera celle qu’empruntera l’animal.

Malgré tout, il reste possible d’admettre une évidence : un propriétaire canin qui adopte une attitude négative risque très peu de transmettre des choses positives à son chien !

En faisant ce constat basique, certaines personnes conseillent donc aux maîtres d’adopter une attitude « neutre » avec leur animal.

Dans les faits, cela consiste à paraître le plus calme et détaché possible aux yeux de son chien.

Mais « paraître », c’est bien le bon mot. En jouant ce petit numéro de comédie, vous pouvez avoir l’impression de « duper » votre chien… mais lui perçoit les choses d’une manière complètement différente !

Il sent, d’une part, toutes vos « odeurs » – celles qui correspondent à vos émotions réelles (et que vous émettez à votre insu).

En arborant un masque impassible, alors que vous êtes (par exemple) très fâché(e) ou apeuré(e), vous créez – en réalité – de la confusion dans la tête de votre animal.

Or, la relation que vous entretenez avec votre chien doit – avant tout – être basée sur la confiance et la sincérité.

Et, s’il ne peut pas vous lire et avoir confiance en vous, vous dégradez durablement le lien qui vous unit tous les deux.

C’est l’avis d’Esprit Dog.

La ressemblance chien-maître : comprendre le comportement de votre animal

Quand il atterrit pour la première fois dans vos bras, votre chien n’est pas parfois qu’un chiot tout frêle… Mais il n’est pas pour autant une page blanche !

Vous le savez peut-être, mais le pedigree a une importance non-négligeable dans le comportement des canidés.

Un Malinois, par exemple, a souvent des besoins très spécifiques qui sont liés à des générations de sélection génétique.

Quel que soit votre caractère, un chien de cette race risque donc de faire preuve d’une réelle exigence quant aux activités que vous lui proposez (par exemple).

Dans un tel cas de figure, l’acquis doit donc composer avec une composante innée très marquée.

Mais il n’y a pas que la génétique qui influence la psychologie d’un chien.

Avant d’arriver dans votre foyer, un chiot a été élevé par une mère – et ce, au sein du foyer d’un éleveur.

Un tel environnement structure un jeune chien, dès sa naissance.

Si la mère avait des troubles par exemple, elle les a très certainement transmis à ses chiots alors même qu’ils étaient dans son ventre ! Ils ont senti son stress, sa peur…

Dans une situation de ce type, le maître que vous êtes n’arrive qu’en bout de chaîne… Et vous n’avez pas grand-chose à vous reprocher !

Selon l’avis d’Esprit Dog, il est donc particulièrement avisé (lorsqu’on décide d’adopter un chiot) de prêter attention :

• à la demeure d’un éleveur,
• et à la personnalité de la mère d’une portée.

La ressemblance chien-maître : privilégier un comportement naturel

Revenons aux fondamentaux : la gestion des émotions est ce que vous devez garder à l’esprit, pour faire de votre animal un individu équilibré.

C’est l’avis d’Esprit Dog.

N’essayez pas de tout contrôler : cela ne sert à rien.

Après tout, des parents qui voient leur enfant naître ne cherchent pas (forcément) à le formater dès la naissance.

Tous les individus d’une même fratrie forgent même leur propre personnalité, au cours du temps !

C’est bien la preuve que tout n’est pas transmis par les parents !

C’est un peu cette approche qu’il faudrait avoir, pour bien élever un chien.

En premier lieu, nous ne pouvons pas contrôler tout ce qui fait partie de l’environnement d’un animal.

Par ailleurs, le chien – de son côté – est en mesure d’interpréter des choses qui nous échappent totalement comme :

• nos odeurs, nos mouvements, notre voix,
• et bien d’autres éléments de notre apparence.

Sachant tout cela, il faut donc éviter de culpabiliser et de se morfondre dans le jugement.

La solution à bon nombre de problèmes se trouve, en réalité, dans l’adaptation dont on peut faire preuve à chaque instant.

Prendre du recul et savoir s’adapter : c’est sans doute ce qui aidera votre chien à nourrir une bonne personnalité.

Après tout, c’est à vous de donner le bon exemple.