On aimerait bien que certains êtres soient éternels mais, malheureusement, la mort est bien une fatalité que nous devons accepter.
C’est en ayant cette sombre image en tête que certains maîtres interagissent avec un chien senior.
Pourtant, un vieux chien a encore de belles choses à vivre !
Il est même possible de lui faire découvrir de nouvelles choses et de profiter comme il se doit de cette ultime période de sa vie.
La vieillesse chez un chien : quelque chose qu’il faut savoir appréhender
Il faut d’abord insister sur une chose : un vieux chien peut continuer à évoluer et à apprendre ; et ce, jusqu’au bout.
Si l’on en vient à préciser cela, c’est parce que certaines idées reçues bornent la phase d’apprentissage aux premières années de vie d’un chiot.
En effet, c’est au début de la vie de ce petit animal que nous avons besoin de lui apprendre des règles de la vie commune (comme la propreté, l’obéissance, la marche en laisse et bien d’autres choses).
Généralement, si le travail est bien fait, tout cela est assimilé lorsque le chien est âgé d’un an et demi environ.
Dès lors, malheureusement, il est fréquent qu’une petite routine s’installe et que les maître(sse)s ne cherchent plus vraiment à stimuler leur chien, en lui faisant notamment découvrir de nouvelles choses.
Pire, sur cette même pente du laisser-aller, il est courant qu’on laisse le chien gagner un peu du terrain pour tout ce qui concerne la désobéissance.
Le rappel, par exemple, a tendance à progressivement se détériorer – pour cette simple raison.
Et c’est là que survient une autre erreur : dans une telle situation, certaines personnes pensent que leur chien désobéit (ou désapprend certains ordres)… tout simplement parce qu’il est vieux ! C’est très souvent faux, car ce qui est responsable de cette situation, c’est bien le manque de suivi du chien.
Ce dernier, progressivement, en vient à n’en faire qu’à sa tête.
Pour ne pas arriver à un tel stade, quelques conseils très simples peuvent être appliqués.
Consacrer 5 petites minutes par jour, pour entraîner son chien – par exemple – est une démarche qui aide grandement votre animal à rester actif et attentif à ce qui l’entoure.
Un peu dans la même logique, récompenser un chien (en lui donnant une friandise, un jouet, une caresse) maintient sa motivation à vous suivre dans ce que vous lui proposez.
Plutôt que d’imputer ce qui nous dérange au vieillissement, il est préférable de continuellement nous intéresser à notre chien – afin que lui aussi s’intéresse au monde, en retour. C’est l’avis d’Esprit Dog.
La vieillesse chez un chien : chassez les idées noires
Tous les chiens ne vieillissent pas au même rythme.
Pour schématiser, l’on peut dire que les très grands chiens (ou « géants ») sont considérés comme étant « vieux » une fois qu’ils ont atteint les 6 ans de vie. Les individus moyens-grands, eux, sont souvent vieux à partir de 7-9 ans. Enfin, les petits chiens entrent généralement dans l’âge de la vieillesse quand ils ont 9 ans.
Autre élément à prendre en compte : les chiens vieillissent plus vite que les humains.
De nouveau, un petit tableau schématique peut permettre de s’y retrouver (sans pour autant prétendre à l’exactitude scientifique) :
- De 0 à 1 an de vie : le chien a entre 16 et 20 ans de vie humaine ;
- à 10 ans : il a 70-80 ans ;
- à 11 ans : il a 90 ans.
Tous ces chiffres sont bien évidemment des moyennes (qui varient en fonction des races, des tailles, du vécu…) et la vieillesse, dans tous les cas, ne survient pas du jour au lendemain. Il s’agit plutôt d’un processus progressif.
Malgré tout, voir vieillir son chien est quelque chose de concret. On observe son corps changer, son pas devenir plus lourd, son rythme de vie ralentir… et toutes ces choses sont rarement réjouissantes.
Devant ce qu’ils voient, il est presque inévitable que certains maître(sse)s nourrissent des idées pessimistes. Sentant le temps défiler, certains d’entre eux « enterrent » même leur chien avant l’heure – en le voyant comme un animal arrivé en bout de course.
Tout cela peut se comprendre, mais ce n’est pas du tout une bonne philosophie pour évoluer aux côtés d’un chien.
Le plus important, au fond, c’est de vivre la vie pleinement – jusqu’au dernier instant. La peur de la mort – et la tristesse qu’elle engendre – doivent donc être éclipsées par un élan qui vous pousse à profiter pleinement de tout ce qui vous rapproche de votre chien.
Continuez donc à partir en vacances avec lui, et faites le maximum d’activités possibles.
L’essentiel est que vous ne ressentiez pas de regret au triste moment des adieux. C’est l’avis d’Esprit Dog.
La vieillesse chez un chien : faites preuve d’adaptation
Comme nous autres humains, les chiens changent de mode de vie à mesure qu’ils vieillissent. Ainsi, il est parfaitement normal qu’un chien senior mette plus de temps à s’éveiller le matin qu’un chiot.
Ce n’est absolument pas une raison valable pour réduire les balades et autres sorties ! Il faut simplement adapter votre façon de faire.
Ainsi, un chien senior doit continuer à jouer. S’il se détourne de certains jeux, ce n’est pas forcément parce qu’il veut rester inactif. Peut-être que ces activités lui font mal… Par exemple, un chien qui ne veut plus jouer à la corde peut avoir mal aux dents. Il faut donc adapter cette phase de jeu, ou simplement lui proposer une autre activité qui sera tout aussi ludique.
De même, un chien senior a besoin de marcher.
Avec l’âge, son rythme de marche change mais pas la distance qu’il a à parcourir. Il ne faudra donc pas raccourcir les balades, mais les faire plus lentement, au rythme de votre chien. Là encore, il faut faire preuve de patience et d’intelligence pour l’accompagner sur son parcours.
En fait, c’est en ne faisant plus rien que vous détériorez la relation que vous avez tissée avec votre chien. De la même manière, l’inactivité « rouille » l’organisme de votre animal. Un corps, ça s’entretient – surtout à un âge avancé…
À propos de santé, celle-ci ne doit pas devenir un sujet d’angoisse permanent.
Certes, l’évolution de votre chien doit être régulièrement suivie mais la recherche obsessionnelle de maladies est évidemment à proscrire. Pour beaucoup de personnes, cela veut dire « prendre sur soi » et gérer ses angoisses… rationaliser la maladie est quelque chose qu’il faut parvenir à réaliser – pour le bien-être de votre chien (ainsi que le vôtre).
En fait, le vieillissement d’un chien est à prendre avec philosophie.
Son âge avancé est également une période pleine de charme. Il faut donc y déceler les choses positives que vous pouvez expérimenter et – surtout – garder en tête un bel objectif : celui de profiter de la vie jusqu’au dernier souffle. C’est l’avis d’Esprit Dog.