13/11/2023
Dans cet épisode, Tony et Romaric abordent la confiance. Avez-vous confiance en votre chien ? Ou comment la retrouver après un acte répréhensible de votre animal ? Peut-on oublier et vivre avec ? Est-il facile de corriger ce manque de confiance ? Tony vous donne des conseils pour refaire confiance à votre chien et ressouder votre relation. Il vous donne des solutions pour vous aider à analyser la source de ce manque ou de cette perte de confiance.
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La confiance est un point clef dans une relation et celle que nous partageons avec nos chiens ne fait pas exception à la règle.
Or, il peut arriver qu’un fâcheux évènement nous fasse perdre confiance en notre fidèle compagnon.
Mais, une fois le choc passé, il faut bien recommencer à vivre… et retrouver confiance en son chien.
Cette confiance se regagne pas à pas, et il ne faut surtout pas tenter de précipiter les choses.
Prenons d’emblée le cas le plus fâcheux qui puisse arriver : votre chien mord une personne qu’il rencontre.
Immédiatement, et en toute logique, vous prenez peur !
Vous craignez :
Quant à vous, vous êtes également dans l’embarras – en tant que tuteur de l’animal incriminé (ce qui n’arrange pas vos affaires).
Vous devez veiller à ce qu’il ne récidive surtout pas.
C’est là que tombe un poids considérable sur vos épaules… un poids qui rappelle l’épée de Damoclès qui flotte également au-dessus de votre tête.
Il ne faut surtout pas que votre chien fasse un nouvel écart de conduite ; ça vous le savez, mais vous ne pouvez pas pour autant vivre dans la peur indéfiniment.
La première de vos priorités est donc celle d’empêcher votre chien de faire de nouveaux dégâts.
Pour cela, un accessoire peut vous être très utile : il s’agit de la muselière.
En la fixant sur le museau de votre animal, vous regagnez automatiquement en confiance – puisque vous savez que votre chien ne pourra pas mordre de sitôt.
De même, votre entourage sera beaucoup moins inquiet en voyant votre chien déambuler de la sorte.
En enclenchant cette dynamique positive, vous pourrez promener votre chien beaucoup plus facilement.
De ce fait, vous l’immergerez dans de nombreux environnements différents, et vous multiplierez toutes les situations possibles – ce qui augmentera encore un peu plus le niveau de confiance que vous aurez envers votre animal.
À terme, évidemment, viendra le moment d’enlever la muselière (celle-ci n’étant qu’un accessoire provisoire utilisé pour aider votre chien à reprendre une vie normale).
En arrivant à cette étape, vous aurez déjà bâti une nouvelle relation avec votre chien, où la confiance aura retrouvé toute sa place.
C’est l’avis d’Esprit Dog.
Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on…
Pour les chiens, c’est tout à fait vrai !
Vous connaissez probablement l’avis d’Esprit Dog, au sujet des chiots : ils vivent un âge primordial qui va conditionner leur parcours de chien adulte.
Quand on a un jeune chien entre les mains, il faut donc bien s’y prendre pour lui apprendre les bases et faire de lui un individu équilibré pour le restant de ses jours.
En travaillant de la sorte, vous vous éviterez bien des tracas ultérieurs.
Dans le cas contraire, par contre, c’est bien un cercle vicieux qui s’enclenche.
En ayant des problèmes de comportement (dus à certaines négligences dans l’éducation qu’il a reçue à l’âge de chiot), votre chien peut vous contraindre à vous montrer plus strict (ce qui advient fatalement chez beaucoup d’humains, quand ils perdent confiance en leur animal)…
Problème : en retour, votre chien perd également confiance en vous et peut se montrer d’autant plus agressif…
Cette spirale négative peut vous mener très loin dans les complications ; c’est la raison pour laquelle il faut à tout prix l’éviter, en faisant le nécessaire en amont.
Pour ne rien arranger, une idée reçue vient parfois compliquer les choses.
Il paraît, selon certaines personnes, qu’« un chien qui a mordu, mordra de nouveau ».
Une sorte d’addiction au « goût du sang », dont nos amis canins auraient bien du mal à se défaire, une fois qu’ils l’auraient expérimenté…
C’est faux !
Certes, un chien qui a mordu peut déduire – dans certains contextes bien précis – que son comportement agressif peut lui rendre service.
En ce sens, il serait donc tenté de recommencer à mordre quand il le juge nécessaire – par exemple.
Mais il s’agit là d’un jugement canin, et non d’une addiction à l’hémoglobine.
De votre côté, cependant, si vous estimez que les morsures de votre chien ne sont qu’une fatalité… vous risquez fort de le maintenir dans son état d’agressivité constante !
Si votre chien se montre violent, il faut impérativement (et le plus vite possible) chercher à comprendre la raison de ses écarts de conduite.
C’est de cette manière que vous pourrez le tirer d’affaires.
Nous avons déjà martelé l’avis d’Esprit Dog au sujet de l’obéissance : elle ne doit surtout pas être l’horizon d’une éducation canine.
En d’autres termes : ne comptez pas sur le fait que votre chien vous obéisse au doigt et à l’œil.
C’est non seulement illusoire, mais aussi éminemment toxique pour la psychologie de votre chien.
Au contraire, nous vous conseillons plutôt de vous montrer tolérant envers les comportements de votre animal.
L’essentiel est qu’il ne fasse courir aucun danger ; que ce soit envers lui-même ou son entourage.
C’est précisément dans ce genre d’ambiance (bien plus saine) que peut naître la confiance.
Ensuite, ce sera à vous de la consolider en vous montrant à la fois cohérent, sincère et bienveillant envers votre animal.
Et si, par malheur, les choses dérapent… sachez que rien n’est perdu car, avec du travail, vous pouvez toujours raviver la flamme.
L’éducation des chiots est l’un des chevaux de bataille d’Esprit Dog.
Nous pensons même que celle-ci devrait représenter le socle commun de l’éducation canine.
Si tous les éducateurs se mettaient d’accord pour proposer un programme d’éducation efficace aux nouveaux propriétaires canins, il est fort probable que beaucoup de problèmes comportementaux ne seraient plus d’actualité.
Ainsi, la confiance pourrait s’installer durablement…
Adopter un chien de refuge n’est pas forcément une formalité.
Il faut d’abord s’assurer que notre foyer convient au nouvel arrivant.
Puis, il faut reprendre les bases de l’éducation canine…
Hors de question de se précipiter – ou, encore, de se mettre une pression démesurée – pour autant !
Pour l’apprentissage du rappel, par exemple, une longe fera parfaitement l’affaire.
Sachez également qu’un professionnel peut vous épauler (au moins au cours des premiers pas), pour vous aider à partir sur les bons rails.
Mais si vraiment la marche semble trop haute, il vaut mieux s’abstenir d’adopter l’animal en question…
La confiance ne peut pas sereinement croître dans un environnement trop anxiogène.
Il y a certes des éleveurs formidables qui font leur métier avec passion et professionnalisme.
Mais il y en a également d’autres qui n’ont pas beaucoup de scrupules…
Cela est, évidemment, très mauvais pour le monde du chien.
Nous pensons, justement, qu’il est temps de séparer le bon grain de l’ivraie.
Autrement dit : selon l’avis d’Esprit Dog, il faudrait moins d’élevages – les heureux élus proposant des chiens aux plus grandes qualités comportementales à leurs adoptants.
De cette manière, les chiens qui naîtraient seraient naturellement prédisposés à être plus stables – ce qui faciliterait la vie de tout le monde.
De quoi d’emblée mettre en confiance maîtres et maîtresses.