À l’instar du rire, la comédie n’est-elle pas le propre de l’Homme ?
Il faut croire que non…
À force de vivre à nos côtés, les chiens nous ont peut-être « piqué » quelques petites choses…
Nulle question de nier leur nature profondément instinctive, bien sûr.
Nous nous efforçons simplement de mettre l’accent sur un phénomène bien trop sous-estimé quand on parle du chien :
Un chien peut-il vraiment mentir ?
Si on parle de temps très reculés, il est évident que les premiers chiens façonnés par les humains étaient encore des bêtes à peine sorties de leur état sauvage.
Ces dernières étaient donc, principalement, régies par leurs instincts les plus profonds.
Et les instincts se commandent difficilement… il est donc facile d’imaginer que les premiers chiens à avoir marché à nos côtés ignoraient tout de la notion de « mensonge ».
D’ailleurs, au sujet du mensonge, il faut bien s’entendre.
Celui que nous attribuons à nos compagnons actuels n’est pas vraiment comparable à nos comportements d’humains.
Nous ne prétendons pas que les chiens mentent sciemment, et avec beaucoup de recul, bien entendu !
Nous soulignons simplement le fait que beaucoup d’entre eux sont aptes à simuler certaines choses – pour arriver à leurs propres fins.
En vivant constamment à nos côtés, les canidés ont perdu certaines capacités naturelles, mais ont glané quelques compétences (souvent par observation et mimétisme).
Certains chiens se sont, par exemple, rendus compte d’une chose : en exagérant certains signaux (comme la peur, par exemple), ils devenaient en mesure d’obtenir des récompenses (qui peuvent être ne serait-ce que de l’attention).
C’est la raison pour laquelle certains de nos compagnons font un peu de « comédie » dans certaines situations bien précises (en allant chez le vétérinaire, par exemple).
Et quand ils obtiennent ce qu’ils recherchent (comme une friandise), ils se calment bien vite…
Qu’on ne s’y trompe pas : c’est là une forme d’intelligence.
Ces chiens ont d’abord observé leur environnement, puis ont déduit certaines choses des situations qu’ils ont vécues.
C’est en gagnant de l’expérience qu’ils ont alors développé certains éléments de langage qui les ont amenés à obtenir ce qu’ils veulent.
Les situations dans lesquelles un chien peut mentir
Il vous arrive sans doute de couper les ongles de votre chien.
Celui-ci peut alors avoir plusieurs réactions.
Il y a – heureusement – le cas de celui qui n’est pas vraiment dérangé et qui ne semble même pas se soucier de ce qu’on lui fait.
Mais il y a également le cas de celui qui s’agite, hurle… mais exagère ! Cela, vous le ressentez en étant à ses côtés – vous, qui le connaissez bien.
Puis, il y a la dernière situation : celle où c’est bien un chien terrorisé qui se débat pour échapper à ce qui l’effraie. Celui-ci, il ne faut surtout pas le prendre de haut, évidemment.
Sachant tout cela, maintenant, vous serez probablement tenté(e)e de nous demander la méthode infaillible pour séparer le « comédien » de l’apeuré sincère.
De l’avis d’Esprit Dog, il n’y a pas vraiment de notice qui puisse vous aider à faire cela.
Faites confiance à votre instinct (vous aussi) et à votre ressenti : si vous connaissez suffisamment votre chien, vous devez être en mesure de savoir quand il craint vraiment quelque chose.
D’autres cas de figure sont, d’ailleurs, encore plus fâcheux que celui-là.
Un chien agressif peut, par exemple, duper son entourage – pour qu’on lui enlève la muselière.
Dans un premier temps, il jouera l’apaisement et convaincra donc les éducateurs de lui enlever ce qu’il a sur la gueule… et c’est là que le piège se referme !
Sitôt libéré de sa muselière, le chien malin se remet à mordre de plus belle !
Dans ce cas présent, nous sommes vraiment face à une stratégie née de la fine observation de l’environnement, par un chien très intelligent.
Les chiens savent bien mentir… qu’importe ce que les gens pensent
Malgré toutes ces preuves qui s’amoncellent sous nos yeux, certaines personnes s’entêtent encore à nier la nature espiègle de certains chiens.
Il n’est pas vraiment compliqué de savoir d’où ce déni provient : de nombreux individus font, en effet, preuve d’un certain « angélisme » quand il s’agit de parler des animaux.
Pour ces personnes, le monde serait séparé en deux grandes catégories :
- les humains (aptes à toutes sortes de choses) ;
- et les autres (qui seraient plus ou moins programmés par leurs instincts, par exemple).
Les chiens, à leur manière, seraient ainsi dénués de tous les traits de caractères (parfois péjoratifs) qu’on attribuerait exclusivement aux humains.
Selon l’avis d’Esprit Dog, une telle vision des choses est complètement absurde !
Comme nous l’avons déjà dit, les chiens vivent à nos côtés depuis des millénaires. Ils ont donc largement eu le temps d’observer nos comportements et d’en tirer de fructueuses leçons.
Selon nous, le chien est un animal extrêmement intelligent, doté de capacités d’adaptation absolument extraordinaires.
En nous observant, il a ainsi été en mesure de saisir ce qui pouvait l’avantager.
Sans pour autant créer des stratagèmes machiavéliques, nos fidèles compagnons sont donc aptes à exagérer leurs comportements (voire à simuler certaines émotions) pour parvenir à leurs fins.
Entre nous soit dit, si le lion ne représentait pas une menace physique directe pour notre intégrité, il aurait peut-être vécu à nos côtés aussi longtemps, pour finalement adapter son comportement au nôtre.
Si le chien nous ressemble autant – au point d’être nommé « le meilleur ami de l’Homme » – c’est donc avant tout parce qu’il s’agit d’un animal domesticable.
Son art de la comédie est ainsi, en quelque sorte, l’un des bénéfices de sa domestication.