Abordons le sujet : traiter son chien comme son enfant. Plusieurs propriétaires de chiens considèrent leurs chiens comme des membres de la famille, parfois même comme leurs propres enfants.
Est-ce une bonne méthode ? Est-ce que tout le monde le fait ? Ou encore est-ce extrême ?
On vous dit tout sur le sujet !
Est-ce bien de considérer son chien comme son enfant ?
C’est mieux de le considérer comme un membre de la famille plutôt que comme un simple animal de compagnie.
Mais est-ce problématique de traiter son chien comme un enfant humain ? Il est important de se rappeler que, bien que l’on puisse aimer et chérir son chien comme un enfant, ses besoins diffèrent de ceux d’un humain.
Un maître doit veiller à ce que son chien vive comme un chien. Il doit respecter ses besoins physiques et mentaux. Ainsi, même s’il considère son chien comme un membre à part entière de la famille, il est crucial de répondre à ses besoins en tant que chien, et non comme un enfant.
Cela ne pose pas de problème de considérer son chien comme un enfant.
En revanche, traiter son chien comme un enfant pose problème si le maître transpose directement les besoins de son enfant sur le chien.
Traiter son chien comme un chien est parfois perçu négativement, ce qui est une erreur. Seulement, il ne faut pas oublier qu’un chien est un chien et ne pas répondre à ses besoins spécifiques est un souci.
Dire « mon chien est mon enfant » relève souvent de l’anthropomorphisme, qui peut entraîner des dérives.
Considérer son chien comme un membre de la famille est tout à fait acceptable, tant que les besoins spécifiques de chaque espèce sont respectés.
Certains maîtres considèrent-ils leur chien (un peu trop) comme leur enfant ?
Cela arrive.
Par exemple, dire à son chien : « Ne sors pas, il fait trop froid », « Ne mange pas ça », « Ne joue pas avec ça », « Ne touche pas cela » est comparable à la manière dont on s’occuperait d’un enfant.
Cependant, cette attitude peut devenir problématique si elle se rapproche trop de la façon de s’occuper d’un humain, car les besoins d’un chien ne sont pas les mêmes.
La plupart du temps, cela se règle assez bien.
Cependant, quand un maître veut que son chien soit traité comme un enfant et non plus comme un chien, c’est là que cela devient préoccupant.
Cette dérive se caractérise par le refus de reconnaître la nature de son animal et le souhait de le traiter comme un enfant humain.
Par exemple, si un maître veut dormir avec son chien, c’est acceptable. Toutefois, il doit aussi accepter que le chien ait besoin de sortir, de jouer, de renifler les odeurs – des comportements naturels pour un chien même s’il sera un peu plus sale pour monter sur le lit le soir venu.
La plus grande dérive de ne pas considérer un chien comme un chien inclut des comportements tels que :
- moins le sortir,
- ne pas le laisser jouer,
- le surprotéger,
- ou encore utiliser des poussettes pour le promener.
Ces pratiques peuvent nuire au bien-être du chien et ne pas respecter ses besoins spécifiques.
Qu’est-ce que l’anthropomorphisme ?
L’anthropomorphisme consiste à attribuer des sentiments humains à des animaux, notamment à son chien.
Le vrai danger de cette pratique réside dans une mauvaise interprétation des comportements du chien.
Le risque est de projeter sur lui des émotions humaines qu’il ne ressent pas.
Par exemple, un maître peut interpréter un comportement de son chien comme de la jalousie alors qu’il ne s’agit pas du tout de cela.
Le problème survient lorsque le maître attribue un sentiment humain à son chien, alors que celui-ci ne ressent pas ce sentiment à ce moment-là.
Cette erreur d’interprétation peut entraîner des conséquences négatives.
Faire de l’anthropomorphisme est une tendance commune.
On peut penser que le chien a l’air triste, malheureux, ou pas bien, alors que ce n’est pas le cas.
Le danger est l’erreur d’interprétation des émotions du chien.
Il est important de bien comprendre les comportements et les besoins spécifiques de son chien pour éviter de lui attribuer des sentiments humains de manière incorrecte.
Le fait de considérer son chien comme un enfant pose-t-il problème si on a des enfants ?
Considérer son chien comme un enfant ne pose pas de problème, même si on a des enfants.
Mettre le chien au même niveau que les enfants est inutile, car il n’y a pas de hiérarchie à établir entre eux.
Si on considère son chien comme un membre de la famille, c’est parfait.
Par exemple, un chien peut être vu comme un enfant ayant des besoins spécifiques et permanents. C’est comparable à un enfant qui a des besoins particuliers et qui ne pourra jamais être totalement autonome.
Un maître traitera cet enfant différemment d’un autre enfant qui pourrait un jour devenir indépendant, tout en :
- lui offrant le même amour,
- et en répondant à ses besoins respectifs.
Un chien considéré comme un enfant, mais traité comme un chien, nécessitera les mêmes soins toute sa vie :
- lui donner à manger,
- ramasser ses besoins,
- le sortir, etc.
Un chien ne deviendra jamais autonome. L’enfant, en revanche, grandira et deviendra de plus en plus autonome.
À un certain moment, l’enfant surpassera le chien en termes d’autonomie et de prise de décision.
Ils suivront des chemins différents en termes de développement et de responsabilités.
Le chien doit-il être au même niveau que l’enfant ?
Il est important de sortir de l’idée selon laquelle le chien et l’enfant doivent être traités exactement de la même manière.
Bien que le chien puisse être considéré comme un membre de la famille, il ne doit pas être mis au même niveau de responsabilité qu’un enfant.
Demander à un enfant des choses qu’il ne peut pas faire correctement en lien avec le chien peut nuire à l’entente familiale.
Par exemple, si un enfant est chargé de prendre des décisions importantes pour le chien et échoue, le chien peut perdre confiance en lui. Le chien pourrait penser que l’enfant, bien qu’il soit perçu comme un frère, n’est pas fiable.
Il est essentiel que l’enfant participe à la vie du chien de manière appropriée. Avec ses parents, par exemple, il peut :
- jouer à des jeux d’obéissance avec le chien,
- partager des moments ensemble,
- et participer aux sorties.
Cela dit, il ne faut pas donner de responsabilités disproportionnées ni à l’enfant ni au chien.
Certains chiens, lorsqu’ils ont trop de responsabilités, peuvent devenir agressifs ou peureux.
Il est donc crucial de comprendre et respecter les besoins et les capacités de chacun pour maintenir une harmonie au sein de la famille.
Ne prenez pas de raccourcis : comprenez le sens et les limites de ce que vous demandez à vos enfants et à vos animaux.
Est-ce une bonne idée de parler à son chien comme à un bébé ?
Il est souvent perçu négativement de parler à son chien comme à un bébé, car certains articles suggèrent que cela peut créer une relation trop affective et favoriser l’hyperattachement.
De plus, il est sous-entendu que mal parler à son chien pourrait favoriser l’agressivité.
Si un maître parle à son chien comme à un bébé tout le temps, tous les jours, tout au long de sa vie, cela peut effectivement poser problème.
Le chien pourrait :
- devenir confus,
- rencontrer des difficultés à comprendre les choses et à gérer ses émotions.
Il pourrait aussi se demander pourquoi on s’adresse à lui ainsi, surtout en entendant d’autres personnes parler normalement.
Cependant, parler de temps en temps à son chien comme à un bébé, de manière spontanée, ne pose pas de problème.
Le danger réside dans une action calculée et systématique, qui pourrait nuire à l’équilibre émotionnel du chien.
Concernant le lien avec l’hyperattachement, il est important de définir ce terme.
Le terme « hyperattachement » peut être trompeur.
Dire qu’un chien est « attaché » à son maître est souvent perçu comme quelque chose de mignon et positif. Cependant, le préfixe « hyper » peut donner l’impression que c’est excessif ou problématique.
Nous ne parlons pas ici d’un trouble.
Qu’un chien soit attaché à son maître est tout à fait normal et sain. De plus, l’inverse est également vrai : le maître peut être très attaché à son chien.
Par exemple, un chien peut être capable de risquer sa vie pour son maître tout en restant tranquillement dans son panier lorsque le maître change de pièce.
Il n’y a rien de troublant dans ce comportement ; c’est simplement une relation forte entre deux êtres qui s’aiment beaucoup.
Est-ce une bonne idée d’offrir des cadeaux à son chien, comme à son enfant à Noël ?
Offrir des cadeaux à son chien est une pratique courante.
Toutefois, il est important de comprendre que, pour le chien, la date n’a pas d’importance. Ce qui compte pour lui, c’est le geste et l’attention.
Il n’est pas nécessaire que le chien fasse quelque chose de spécial pour mériter un cadeau.
Insister constamment sur la nécessité de mériter une récompense peut être problématique, car cela peut inverser la relation.
Par exemple, si vous appelez votre chien et qu’il revient, il peut attendre quelque chose en retour de votre part.
La règle de base « tu fais quelque chose pour moi et je te donne une récompense » est très courante dans les foyers. Cependant, pour des occasions spéciales, il est tout à fait normal d’offrir des cadeaux à son chien.
Comme pour les jeunes enfants, le chien ne sait pas que c’est un jour particulier, mais il appréciera tout de même le cadeau et s’amusera avec.
Offrir des cadeaux à son chien à ces occasions peut rendre le maître heureux. Il n’est pas nécessaire de se poser trop de questions à ce sujet. Tout va bien tant que le geste est fait avec amour et dans un esprit de partage.
Peut-on considérer son chien comme un membre de la famille ?
Oui, il est possible de considérer son chien comme un membre de la famille, voire comme son enfant.
Il est également possible de transposer certaines émotions humaines sur le chien. À condition de les choisir judicieusement et de ne pas se tromper dans l’interprétation.
Il est possible d’offrir des cadeaux à son chien. De même, il est acceptable de le réprimander si nécessaire.
Le principal est d’utiliser la règle du 95-5, c’est-à-dire de privilégier les récompenses et les encouragements dans 95 % des cas, et la réprimande dans seulement 5 %.
Il est essentiel de respecter son chien pour ce qu’il est : un chien, avec des besoins différents de ceux des humains.
En respectant ses besoins et sa nature, chaque maître contribue à son bien-être et à son bonheur, tout en renforçant la relation.
Cependant, il est important de ne pas donner à son enfant des responsabilités qu’il ne peut pas assumer en ce qui concerne le chien.
Faire balader le chien par un enfant de 5 ans qui ne peut pas le contrôler peut être dangereux et inconscient.
Il est nécessaire d’attendre que l’enfant soit capable de prendre en charge certaines tâches avant de les lui confier.