Tony : Salut Franco comment ça va ?
Franco : Ça va, Tony !
Tony : Aujourd’hui, on va parler un petit peu d’une maladie : la toux de chenil. Dans un premier temps, j’aimerais que tu expliques aux gens ce qu’est la toux de chenil. Ensuite, nous parlerons du vaccin contre cette maladie.
Franco : Dans un premier temps, la toux de chenil est un nom commun que nous lui avons donné. Son nom scientifique est trachéobronchite infectieuse à ne pas confondre avec la grippe. En effet, cette maladie va donner au chien une infection des voies respiratoires. Elle est provoquée par des virus, des bactéries ou une association des deux. Cette maladie est fréquente lorsqu’il y a de grandes concentrations de chien, d’où son nom. Des chiens qui ne passent pas par un chenil, ne se réunissent pas pour une journée de chasse ou une exposition canine, ont beaucoup moins de chances d’attraper une maladie.
Dans 90 % des cas, cette maladie n’est pas très grave. En effet, elle ressemble à une grippe chez une personne humaine. En général, c’est juste très gênant pour l’animal et cela peut lui enlever l’appétit sur une période d’une semaine ou deux. Si la plupart du temps ça ne va pas plus loin, il existe quelques cas exceptionnels. En effet, un petit pourcentage de cas va voir l’infection se transformer en pneumonie et là, cela peut être fatal.
Tony : C’est l’infection qui peut être dérangeante, comme sur une grippe pour l’humain. C’est juste embêtant puisque pendant sept jours, on passe notre temps à dormir, mais si une infection apparaît, cela peut développer une pneumonie.
Franco : Cela dépend aussi de l’état préalable du patient.
Tony : La toux de chenil, cela s’attrape comment ? Est-ce que ça passe par les sécrétions ?
Franco : Les microbes rentrent par voie nasale, donc par la bouche et par le nez. Ils se développent ensuite dans l’appareil respiratoire et, dans la plupart des cas, ils restent dans les voies respiratoires hautes.
Tony : Donc, il faut en contact direct avec le chien ?
Franco : Oui, cela se passe essentiellement comme ça. Cela peut aussi être un contact indirect avec les déjections de ton chien. Un chien qui tousse ou qui laisse sa salive dans une gamelle qui est utilisée ensuite par un autre chien, cet autre chien pourrait alors attraper le virus.
Tony : Je sais qu’il existe deux types de vaccins : il y a le vaccin injectable sous-cutané et il y a celui que l’on met directement dans le nez. Est-ce que les deux fonctionnent de la même façon ?
Franco : Non ! Tout d’abord, lorsque l’on parle de vaccin injectable, on fait référence à de nombreuses marques de vaccin. Ces derniers peuvent être employés de la même manière. Souvent, les injections se font de façon polyvalente. Ces injections peuvent combattre plusieurs maladies en même temps. Ce sont des vaccins classiques. C’est-à-dire qu’on injecte un virus atténué (influenza) et le virus met environ deux à trois semaines pour déclencher une réponse immunitaire. Le vaccin intra-nasal ne provoque pas de réaction immunitaire dans le sang, mais à l’entrée des canaux nasaux, dans la muqueuse nasale. Cette réaction est beaucoup plus rapide. En effet, celle-ci est en place sous deux à trois jours. C’est très intéressant pour les personnes qui décident de vacciner leur chien avant de les laisser en pension par exemple.
Tony : C’est un vaccin qu’il faut répéter tous les ans ?
Franco : Oui, ce n’est pas un vaccin qui dure à vie. D’ailleurs, même en le répétant tous les ans, l’efficacité n’est pas de 100 %. Cela s’explique facilement si l’on regarde les microbes qui provoquent la toux du chenil. En effet, il y a une combinaison de bactéries et de virus et il n’y a pas de vaccin pour tous. Donc, si j’emploie le vaccin je réduis la possibilité de mon chien d’attraper la toux du chenil. Si toutefois il l’attrape, elle sera moins grave que s’il n’avait pas été vacciné. Toutefois, parmi ces bactéries, il y a les mycoplasmes. Ce sont des bactéries contre lesquels nous n’avons pas de vaccin.
Tony : On est d’accord que si l’on fait les deux types de vaccin sur le chien, il n’est pas totalement immunisé contre l’ensemble des virus qui pourraient attraper sur la toux du chenil.
Franco : En effet, de nos jours, il n’existe pas de vaccin contre le mycoplasme par exemple.
Tony : Très bien ! Merci beaucoup !
Franco : Avec plaisir !