L'hyperactivité

L'hyperactivité

Dans cet épisode, Tony et Romaric s'intéressent à l’hyperactivité.
À quoi reconnaît-on un chien hyperactif ? Est-ce très fréquent ? Comment gérer un chien avec un trouble hyperactif ? Un chien peut-il développer des troubles du comportement ? Quels sont les signaux chez le chien ?
Tony répond à toutes ces questions en détail.

Chez les chiens, comme chez les humains, l’hyperactivité fait beaucoup parler d’elle…

Pour tout dire : dans les deux mondes, on l’assimile indifféremment à une pathologie – voire à une fatalité.

Mais que se cache-t-il véritablement derrière ce terme ? Et tous les chiens diagnostiqués hyperactifs le sont-ils tous réellement ?

Nous allons faire le tour de toutes ces questions.

L’hyperactivité chez le chien : arrêter de voir le mal partout

Hyperactivité, HSHA (HyperSensibilité HyperActivité) : les termes médicaux fleurissent quand il s’agit d’évoquer le comportement d’un chien qu’on trouve un peu trop agité.

La première erreur se niche sans doute là : ces noms savants sont un peu trop catégoriques, quand on les compare à la réalité psychique des chiens concernés.

En effet, il faut déjà différencier le trouble hyperactif de l’hyperactivité elle-même.

Et pour cause : dans beaucoup de cas de figure, ces deux choses sont complètement distinctes !

L’hyperactivité

Des chiens très agités, et donc hyperactifs, vous en avez peut-être croisé plein… et ces derniers ne présentent pas forcément de troubles pour autant !

Sous-stimulés, constamment en laisse, jamais détachés, parfois esseulés : ces animaux de compagnie ressentent simplement le besoin pressant de se défouler

Rien d’alarmant à cela, donc !

Le trouble hyperactif

Un trouble hyperactif, à l’inverse, est une pathologie qui mine la psychologie d’un chien, en plus de rendre la vie de son entourage très difficile.

Fort heureusement, il s’agit d’un cas de figure beaucoup plus rare qu’on ne le pense.

L’essentiel, en la matière, est surtout de ne pas poser de mauvais diagnostics… au risque de créer des troubles justement !

Ce qu’il faut comprendre, en fait, c’est que nos animaux ont besoin (un peu comme nous) d’être stimulés dans leur vie quotidienne.

Et s’ils ne le sont pas, ils risquent fort de nous le montrer à leur manière, en essayant de s’occuper comme ils le peuvent…

Prenons un exemple très parlant

Depuis de nombreuses générations, il existe des lignées de travail de chiens de berger.

Ces derniers ont pour habitude de travailler activement durant toute la journée, et ont même été spécialement sélectionnés pour tenir cette cadence.

Leur psychisme (de même que leur physique) est donc conditionné pour être constamment en éveil.

Forcément, si vous adoptez un chien ayant un tel pedigree, et que vous ne lui proposez pas un quotidien très stimulant… vous risquez fort de le voir s’agiter dans tous les sens !

Rien de vraiment étonnant à cela !

Vous l’aurez compris, avant de poser un nom de trouble sur le comportement de votre animal, assurez-vous d’avoir compris ses besoins et son mode de vie.

Partant de là, il faudra respecter son besoin d’activité – pour qu’il puisse, en retour, se sentir bien dans sa peau.

C’est l’avis d’Esprit Dog.

Face à l’hyperactivité : comprendre les besoins de son chien

Vous connaissez également notre avis au sujet des troubles du comportement.

Il est rarissime qu’un chien naisse avec des soucis de ce genre.

S’il en développe au cours de sa vie, c’est donc, le plus souvent, le fruit de son environnement et/ou de son éducation.

Une fois de plus, nous vous le rappelons, la matrice de la vie psychique d’un chien se déploie au cours de son âge de chiot.

C’est donc cette période que vous devez particulièrement surveiller, si vous souhaitez que votre animal puisse grandir sereinement (ce qui vous évitera bien des problèmes, par la suite).

N’attendez même pas que les premiers troubles pointent le bout de leur nez !

Les conseils d’Esprit Dog

Prenez les devants, et sortez votre chien le plus souvent possible. Stimulez-le et montrez-lui qu’il peut découvrir le monde à sa guise – et en toute sécurité.

Rien qu’en faisant cela, vous mettez votre animal sur les bons rails pour la suite.

Cependant, pour une raison ou pour une autre, il se peut tout de même que votre chien montre quelques signes d’anxiété ou d’excitation néfaste.

Cela peut survenir si vous ne le sortez pas pendant quelques jours, par exemple.

Si tel est le cas, n’attendez surtout pas que ce comportement s’installe dans la durée !

Certains chiens peuvent vous faire payer cash ces tergiversations !

Certains Malinois, par exemple, sont très vifs et pour seulement quelques jours sans sorties, les répercussions seront beaucoup plus rapides qu’avec d’autres races de chiens.

C’est la raison pour laquelle :

  • il faut prendre leurs réactions très au sérieux,
  • et adapter notre comportement en fonction des signaux que nos animaux nous envoient.

De manière générale, la meilleure façon de penser est la suivante : il vaut mieux exclure d’office tout problème génétique, quand notre chien nous indique qu’il a quelques soucis de comportement.

En fonctionnant de cette manière :

  • on s’évite les excuses faciles (qui reposent sur l’idée de fatalité),
  • et on se retrousse plutôt les manches, pour résoudre ce qui ne va pas !

Bien évidemment, même s’ils sont extrêmement rares, des cas de troubles génétiques existent.

Le risque, cependant, en les envisageant trop rapidement, est de les diagnostiquer à tort. Et, donc, de ne jamais régler le véritable problème qui fait souffrir votre chien.

C’est l’avis d’Esprit Dog.

Par-delà les problèmes d’hyperactivité : penser à maintenir votre chien en activité

Un chien n’est pas un objet de décoration qu’on peut simplement laisser dans un coin, quand on a autre chose en tête.

Il s’agit d’un être vivant qui a des besoins et, parmi ceux-ci, l’envie de sociabiliser et d’explorer son environnement.

La base de l’éducation que vous donnez à votre animal doit donc être celle-ci : vous devez lui donner accès au monde qui l’entoure.

Votre rôle doit être celui du guide et votre chien, en retour, doit simplement profiter de ce qu’il vit – sans avoir à se soucier de grand-chose d’autre.

L’obéissance, dans un tel cadre, est surtout un facilitateur de vie qui permet de préserver la sécurité de tout le monde.

Pensez de cette manière, et vous verrez que votre chien sera bien plus enjoué qu’hyperactif.

Au fond, ce que nous nommons ordinairement « hyperactivité » traduit surtout :

  • un manque d’activités,
  • et une envie pressante de le combler.

En comblant de bonheur votre chien, justement, vous rendrez tout le monde content.

C’est l’avis d’Esprit Dog.

L'hyperactivité

Mon chien ressent constamment le besoin de mâchouiller des choses : cela traduit-il de l'hyperactivité ?

Nous n’analysons pas la psychologie animale de manière mono-causale, mais il est clair qu’un manque d’activité peut pousser un chien à se dépenser comme il le peut.

Mâchouiller un jouet (dans le meilleur des cas) lui permet, effectivement, d’évacuer son énergie tout en exerçant les muscles de sa mâchoire (ce qui est également plutôt plaisant pour lui).

Si vous ressentez que votre chien a un trop grand besoin de se dépenser de cette manière, pensez donc à lui offrir plus d’activités dans lesquelles il pourrait évacuer son énergie.

Est-ce que promener mon chien trop longtemps peut le pousser à se montrer toujours plus actif et endurant ?

Il est vrai que nous vous encourageons souvent à sortir souvent votre chien pour lui permettre de s’épanouir.

Cependant, il est clair aussi que le sortir trop longtemps peut s’apparenter à une fausse bonne idée.

Si, malgré toutes vos promenades, votre chien se montre toujours excité… c’est même que son problème ne vient pas du temps qu’il passe dehors !

Le cas échéant, vérifiez surtout si l’environnement des balades est vraiment stimulant.

Pour s’épanouir, un chien ne doit pas seulement marcher ; il doit également approfondir son univers sensoriel.

Une fois qu’il se sera réellement dépensé à ce niveau-là, il pourra bien plus sereinement se reposer dans votre foyer.

C’est en expérimentant des situations différentes, et les changements d’intensité qui vont avec, qu’un chien apprend naturellement les temps forts et les temps faibles.