Aujourd’hui, c’est un article « bonheur » mais surtout un article « bonheur au travail ». Quand on bosse son chien pendant les cours d’obéissance, il nous voit quand même rarement heureux tout le temps. Ça va être un peu caricatural mais vous allez vite comprendre.
Être (plus) enjoué pendant les cours d’obéissance… pourquoi pas !
Quand vous bossez le « pas bouger » par exemple, souvent on va vous dire quand tu dis « pas bouger », il faut que ce soit très net, très clair. Le chien ne bouge pas, et quand vous revenez par contre, vous êtes très heureux, vous le récompensez. Mais là vous vous rendez compte qu’il y a toute une séquence où vous n’êtes pas réellement heureux. C’est très carré.
Dans à peu près tout ce que vous faites, ça va souvent être comme ça. Et on ne va pas se mentir, c’est peut-être le point faible des cours d’obéissance.
C’est vrai que quand on fait des cours d’obéissance, il y a quelques personnes qui attendent désespérément de passer quand vous êtes en cours collectif et puis il y a une personne qui passe, les autres font la tête parce qu’ils attendent, et même en cours individuel, ça enchaîne et il n’y a pas beaucoup de joie, c’est très structuré.
Même de la part de l’éducateur, c’est un peu froid, puis vous êtes dans la compréhension de ce qu’il se passe. On voit trop rarement le chien jouer, ou en tout cas interagir, avec plaisir, avec ce qui l’entoure.
Peut-être que les cours d’obéissance ne devraient durer que 5-10 minutes et après qu’il y ait d’autres choses qui permettent de se servir de cette obéissance dans une atmosphère et une dynamique de plaisir, un plaisir qui doit se répercuter à l’ensemble des gens qui sont autour.
Se montrer plus heureux avec nos chiens pendant les cours d’obéissance
L’idée c’est surtout d’arriver à se dire que « nos chiens ne nous voient pas suffisamment heureux dans notre façon de proposer des activités ».
Effectivement, il y a de l’obéissance, et, par moment, il faut jouer sur l’intonation de la voix. Mais il y a aussi tous les jeux et tout ce qu’on fait au quotidien qui doit impérativement le mettre dans une bulle de plaisir et nous voir heureux.
C’est comme aller faire un parcours du combattant avec votre chien ou partir marcher et escalader… Là, mine de rien on est aussi en train de :
- travailler,
- apprendre des choses au chien,
- et partager une relation forte avec lui.
Il faut s‘y mettre, il faut que tout le monde soit content et qu’il y ait de bonnes vibes (ondes), sinon c’est très compliqué.
Les cours d’obéissance sous forme de parcours éducatif ludique
Moi, par exemple, pour être très clair, on est dans un endroit fermé. C’est un centre et aussi grand soit-il il est fermé. On fait de l’obéissance mais très peu d’obéissance scolaire. Par contre, on va faire énormément de parcours éducatif ; on va se servir des mots dont on a besoin mais à travers des activités, des jeux, des parcours :
- pour que le maître ne se rende plus compte qu’il travaille, pour qu’il soit heureux ;
- pour que tout le monde, autour, rigole, soit heureux, s’amuse ;
- pour que le chien se rende compte de tout ça et se mette dans cette dynamique là pour que lui aussi travaille.
Quand on travaille avec le sourire, on travaille souvent plus longtemps et en apportant une meilleure qualité.
Le petit conseil de la fin : si jamais vous vous mettez à bosser avec vos chiens, et ça nous arrive à tous de faire ça, et que vous vous rendez compte que c’est un peu compliqué, que vous commencez à vous énerver… On arrête, on fait autre chose et on reprend plus tard. Mais surtout on n’hésite pas à se dire : « Aujourd’hui, ce n’est pas le bon jour, ce n’est pas grave, on fera demain ».
On se détend, on se relaxe, il ne faut pas qu’on s’énerve et qu’on perde nos émotions. C’est quelque chose qui nous arrive à tous cet état de frustration quand ça ne se passe pas comme on voudrait que ça se passe.