Un Staffie, ça ne se calme jamais !

 

Être heureux/heureuse avec son chien : voilà l’horizon que nous promettons à celles et ceux qui nous suivent. Et pour parvenir à remplir cet objectif, nous avons quelques conseils en stock…

Rien de bien compliqué, au contraire !

Idéalement, une éducation réussie se base sur le naturel, le ressenti… et ce, quelle que soit la race canine qui vous concerne !

Prenons le cas du Staffie, par exemple.

Réputé turbulent, ce chien est pourtant adorable quand il est bien éduqué.

Le Staffie : une boule d’amour

C’est un certain « Krokmou » que nous avons rencontré, en compagnie de son maître Grégoire (qui nous a gentiment accueilli chez lui).

Le prénom de ce chien âgé de 4 ans n’est pas anodin : il fait référence à l’un des personnages principaux du dessin animé « Dragons » (sorti en 2010).

Réputé cruel, ce dragon tout noir s’avère – en réalité – être une véritable « boule d’amour »… un peu comme notre Staffie du jour, en fait !

Pour preuve : à peine un inconnu se présente-t-il devant lui que ce dernier se met à l’assaillir pour le lécher avec entrain.

Une manière bien affectueuse de faire connaissance !

Initialement, cependant, le choix de ce Staffie ne s’est pas fait d’un coup…

Si la compagne de Grégoire souhaitait bien avoir un chien de cette race, Grégoire lui-même préférait plutôt, au départ, avoir un compagnon réputé moins « dur » d’aspect – comme le Shiba Inu (par exemple).

C’est indéniable : le physique et la réputation du Staffie font encore « peur » à beaucoup de personnes…

Sa ressemblance avec les pitbulls (associé, souvent à tort, à de nombreux méfaits – mais c’est une autre histoire) n’y est certes pas étrangère…

Pour le commun des mortels, d’ailleurs, un pitbull, un Staff ou un Staffie, c’est sensiblement la même chose !

Et c’est là une erreur majeure : contrairement à ces deux races, le Staffie n’est pas un chien catégorisé (pour ne parler que de ce point-là) !

La rencontre de Krokmou, en tout cas, dissipe tous les éventuels malentendus.

De l’avis de son maître, celui-ci met « du baume au cœur » de tous les gens qu’il croise et ne cherche à se faire que des amis.

Avec les humains, c’est sa joie qui déborde et qui s’exprime au travers de longues séances de léchouilles.

Avec les chiens, par contre, c’est le jeu qui prime – même si son énergie débordante peut parfois rebuter certains de ses congénères

Alors, certes, il y a également des humains qu’une telle extraversion exaspère.

Nous ne les critiquons pas, tous les goûts sont dans la nature – après tout…

Simplement : la seule chose qu’il y a à faire, dans un cas de ce genre… c’est de ne surtout pas adopter un chien qui a un tel tempérament !

Au risque de se rendre soi-même, ainsi que le chien, très malheureux.

Dit comme ça, notre propos peut sembler logique… mais certaines « erreurs de casting » – aussi évidentes soient-elles – peuvent avoir des conséquences désastreuses (pour la vie du chien comme des humains qu’il y a autour) !

Voyons les choses d’un peu plus près : pour qu’un Staffie ait une psychologie équilibrée, il faut lui laisser quelques « soupapes » au quotidien.

Dans le cas de Krokmou, par exemple, il y a la routine du « gâté canapé ».

Lorsque ses maîtres rentrent chez eux, celui-ci peut se défouler dans leur bras et leur montrer toute son affection – en s’agitant sur le canapé du salon.

Ce n’est pas du tout un détail : c’est précisément ce genre d’autorisations ponctuelles au défoulement qui permettent au Staffie de pouvoir obéir à ce qu’on lui demande par la suite.

Autrement dit, comme nous l’avions déjà mentionné : pour un chien, le « oui » est fondamental si on veut qu’il comprenne le « non ».

Selon l’avis d’Esprit Dog, le Staffie illustre à merveille ce principe d’éducation.

Si on veut qu’il baisse en intensité, il faut donc lui laisser l’occasion de libérer régulièrement ses effusions de joie.

Le Staffie : une boule de nerfs !

Si on bride ce type de chiens, par contre… les dégâts peuvent rapidement se faire sentir!

En fait, il faut voir le Staffie un peu comme une cocotte-minute (ou une bouteille de gaz) : si la pression ne redescend pas (d’une manière ou d’une autre), c’est bien un risque d’explosion qui se profile !

En laissant un Staffie s’exprimer, par contre, il est possible de parfaitement l’éduquer à notre guise.

Sans trop le savoir, Grégoire a d’ailleurs pris une excellente décision quand il a commencé à éduquer son chien !

Alors qu’il n’était encore qu’un très jeune chiot, âgé de seulement deux mois, Krokmou a effectivement pu marcher en ville… sans laisse !

En le laissant se mouvoir de la sorte, ses propriétaires se sont rendus compte qu’il avançait bien plus rapidement – sans pour autant chercher à fuguer.

Et à un si jeune âge, un chiot a encore pas mal d’appréhensions sur le monde qui l’entoure.

Il prend donc, de manière instinctive, ses propriétaires comme référents…

Et c’est ainsi que se déploie le suivi naturel !

Krokmou a donc suivi naturellement ses propriétaires, dès ses premiers pas à l’air libre.

Résultat : aujourd’hui, il n’a pas vraiment besoin de laisse pour se déplacer en ville (ou à la campagne).

Mieux encore : en ayant écouté ses référents, il est devenu capable de cerner les limites qui régissent la vie urbaine (comme les passages cloutés, et le bord des routes, qui indiquent le passage des voitures).

Grégoire a trouvé la solution adaptée à son chien.

Nous ne disons pas que tous les chiens devraient se promener sans laisse en ville. C’est une question très particulière et où le chien peut courir des risques si lui et son maître ne maîtrisent pas exactement ce qu’ils font.

Cependant, le point que nous voulions aborder à travers cet exemple est celui-ci : Trop de propriétaires de chiens écoutent de mauvais conseils et décident de garder leur chiot enfermé pendant plusieurs semaines (voire un mois entier) après son arrivée. Certaines rumeurs disent qu’il « faut avant tout protéger un chien non-vacciné » en le gardant bien au chaud, etc.

Ce n’est absolument pas pertinent !

La réalité, c’est qu’en gardant un chiot enfermé au lieu de lui faire découvrir le monde, celui-ci devient frustré et anxieux !

C’est précisément pour évacuer ce stress qu’il peut notamment se mettre à ronger tout ce qu’il trouve… ce qui démarre un satané cercle vicieux !

Ayant pris plaisir à mâchouiller, un chien peut devenir accro à cette sensation et renforcer ce comportement.

Dans un tel cas de figure, il devient bien difficile de le faire se dépenser au détour de simples balades !

Pire encore, pour des chiens très vifs comme les Staffies, le manque d’activité occasionne de très grosses montées en intensité.

S’il ne se dépensent pas suffisamment, ils risquent vraiment de perdre les pédales !

Nous vous l’avons déjà dit : la marge d’erreur n’est pas vraiment la même, quand on parle des chiens très énergiques et exigeants en activités !

C’est pourquoi il faut vraiment penser à l’équilibre (physique, comme psychique) d’un Staffie et prévoir – dès le plus jeune âge – de lui proposer des activités régulières qui sauront le dépenser intelligemment.

L’idée n’est évidemment pas de faire courir un marathon à votre chiot de 2 mois, vous devrez adapter les efforts le temps qu’il achève sa croissance. Mais ne pas dépenser votre chiot du tout ou le sortir seulement 5 minutes par jour ne vous permettra pas d’élever un chien bien dans ses pattes, qu’importe sa race.

C’est l’avis d’Esprit Dog.

Éduquer un Staffie : laissez parler le naturel

Beaucoup de propriétaires veulent bien faire, quand il s’agit d’éduquer leur chien.

C’est là une excellente chose… mais le mieux est parfois l’ennemi du bien !

Certains conseils ne sont pas vraiment bons à suivre, par exemple.

Nous venons de parler de celui qui concerne l’enfermement des chiots, mais il y en (malheureusement) bien d’autres encore…

Beaucoup de personnes prétendent, par exemple, qu’il ne faut surtout pas laisser monter un chien sur le canapé.

Selon elles, une telle autorisation indiquerait à l’animal qu’il serait dominant dans le foyer – ce qui occasionnerait des problèmes d’obéissance par la suite…

Nous n’allons même pas débattre sur est-ce qu’il y a une part de vérité dans cette affirmation… Ce que souhaitons plutôt vous dire c’est que le secret d’une éducation canine réussie se trouve plutôt dans le naturel !

À contrario, les considérations (pseudo-)comportementales viennent inutilement parasiter le raisonnement des maîtres de chiens.

C’est l’avis d’Esprit Dog.

Prenons l’exemple du canapé : êtes-vous d’accord pour que votre chien monte dessus ? C’est la réponse à cette question qui importe.

Ce que vous entendez par ailleurs n’est pas vraiment plus pertinent que les règles que vous souhaitez imposer dans votre foyer.

Dans le cas de Grégoire, la routine du « gâté canapé » n’a pas rendu son Staffie plus désobéissant… bien au contraire !

Vous voyez donc que les chiens ne sont pas des robots qu’on commande via des lignes de programme !

Au contraire, avec simplicité, on gagne en complicité avec son chien… et on devient plus à même de « sentir les choses » ! C’est justement là le secret d’un jugement avisé !

C’est en ayant cette faculté intuitive qu’on peut déceler les intentions de son animal, et distinguer le moment où il se dispute de celui où il veut simplement jouer avec les autres (par exemple).

Faites donc les choses simplement, et cherchez plutôt à profiter de la vie… avec un Staffie, pourquoi pas !