Il y a un temps pour tout, paraît-il… Est-ce que cela vaut également pour l’adoption d’un chien ?
La question de l’âge n’est pas du tout anodine, elle conditionne même beaucoup de choses.
Il est donc logique de se demander (au préalable, c’est mieux) s’il est avisé d’adopter un chien lorsqu’on est très jeune… ou « un peu » plus vieux !
Peut-on avoir un chien à tout âge : la valeur n’attend (presque) pas le nombre des années
Chez le jeune enfant
En théorie, il semble logique que les enfants ne soient pas concernés par une telle question. Et pourtant…
Dans les faits, les plus jeunes sont parfois impliqués (presque à leurs dépens) dans une aventure de ce genre.
Certains enfants voudraient bien avoir un chien, avec lequel ils pourraient s’amuser et passer un peu de leur temps libre.
Leurs parents les prennent parfois au mot… et leur offrent alors un chien, dont ils seraient les seuls tuteurs !
Or, vous pensez bien qu’à seulement 10 ans par exemple, il est déjà très difficile de se gérer tout seul…
S’occuper d’un animal, dans les règles de l’art, s’apparente donc à une prouesse irréalisable par un très jeune enfant.
C’est même quelque chose de plutôt dangereux !
De son côté, le chien recherche effectivement un tuteur qui peut le guider et lui montrer la voie à suivre, dans la vie de tous les jours.
Cependant, en ayant un enfant comme seul référent, l’animal se rend bien compte qu’il ne peut vraiment compter que sur lui-même…
Les réactions peuvent alors varier, en fonction de l’environnement et de la personnalité du chien.
Certains d’entre eux peuvent perdre confiance en leur jeune maître et n’en faire qu’à leur tête.
D’autres, tout de même pris d’affection pour leur mentor de fortune, essaieront de faire de leur mieux… mais s’en remettront tout de même à leurs premiers instincts, quand il s’agira de faire des choix cruciaux !
Vous comprendrez donc l’avis d’Esprit Dog : il est absolument hors de question de confier l’éducation complète d’un chien à un enfant de 10 ans ! Cependant, s’il y a un chien dans le foyer dont les parents s’occupent, l’enfant pourra alors être un grand ami du chien et grandir avec lui en créant des souvenirs extraordinaires. Ce qui poserait souci serait l’entière responsabilité du chien qui retomberait sur les épaules de l’enfant.
Chez le jeune adulte
C’est en prenant un peu d’âge – et d’expérience – qu’un individu commence à devenir un propriétaire canin sur lequel on peut vraiment compter.
À 15-20 ans, par exemple, l’adolescent se mue progressivement en jeune adulte.
Il a déjà un sens des responsabilités bien plus aiguisé.
Parfois même, quand pointe la vingtaine, il travaille et dispose d’un petit pécule (et éventuellement d’un logement) : soit autant de qualités qui peuvent garantir une vie décente à un chien.
Toutefois, une jeune personne de cette tranche d’âge doit quand même se poser les bonnes questions.
A-t-elle un mode de vie stable qui puisse permettre à un animal de grandir sereinement ?
On le sait bien, à cet âge-là, les sorties sont nombreuses…
Les fêtes, les études, les vacances, la découverte de nouveaux horizons : les occasions de bouger sont fréquentes et il est bien normal d’en profiter !
Ce qu’il faut garder en tête, en revanche, c’est qu’un animal de compagnie (et particulièrement un chien) a besoin d’un tuteur qui s’occupe de lui au quotidien.
Il y a la nourriture à acheter, puis les sorties quotidiennes, les balades, la rencontre régulière de congénères : tout cela n’est pas négociable, car participant directement à l’équilibre (physique, comme psychique) de nos compagnons à quatre pattes.
Or, il s’agit d’autant de contraintes pour un jeune homme ou une jeune femme qui souhaite bouger et vivre comme bon lui semble…
Ainsi, il est primordial de se poser toutes ces questions avant de trancher afin de ne pas faire d’erreur et que le maître et le chien soient tous les deux épanouis.
Avoir un chien à tout âge : la question de l’entourage
Il y a certes des cas de figure un peu particuliers.
Certaines personnes nous objecteront sans doute leur expérience, pour nous prouver que marier ces deux aspects d’une vie est tout à fait possible.
La participation active de l’entourage, à l’éducation du chien, est souvent présentée comme un argument majeur.
Un étudiant épaulé par ses parents, par exemple, peut à la fois avoir un chien et vivre une jeunesse « mouvementée ».
En l’occurrence, ses parents se substituent à lui quand il manque de temps (voire d’argent), pour s’occuper de son animal.
Nous ne disons pas que ce n’est pas faisable… mais, il y a un mais !
Très souvent, procéder de la sorte provoque également des disputes dont le chien est malheureusement le bouc émissaire…
Acceptant de rendre service, dans un premier temps, des parents finissent par être excédés par la présence d’un chien dont ils n’avaient pas vraiment souhaité la présence, à l’origine.
Au bout du compte, la situation devient parfois anxiogène – le chien pouvant finir (dans le pire des cas) en refuge, faute d’avoir quelqu’un pour s’occuper de lui avec assiduité.
Vous l’aurez compris, la question de l’entourage est donc quelque chose de crucial.
Même quand on prend de l’âge, elle se pose inlassablement.
Imaginons que vous soyez adulte et en couple : il faudra que tout le monde soit sur la même longueur d’onde, au sein de votre foyer, quand viendra le moment d’adopter un chien.
En réalité, le chien est encore – dans beaucoup trop de cas – le souhait d’un seul des éléments du couple (ou d’une famille).
Dans ce cas précis, l’entourage « subit » alors la présence de l’animal et renâcle à s’en occuper.
Or l’avis d’Esprit Dog est clair à ce sujet : il ne faut surtout pas prendre un chien si l’ensemble d’un foyer n’est pas de cet avis.
Parfois, une telle divergence d’opinions peut être un crève-cœur et engendrer des séparations…
Mais gardez une chose en tête : la conception d’un enfant ne se fait pas sans l’accord des personnes impliquées.
Il serait avisé de garder la même logique, au moment d’adopter un chien.
Avoir un chien à tout âge : voir au-delà des apparences
Ces précisions étant faites, nous pouvons nous focaliser sur le cas des adultes insérés dans la vie active.
Soyons clairs : si ces derniers ont un mode de vie posé et mature, ils ont un grand nombre de cartes en main pour élever leur chien (quelle que soit la race), dans les meilleures conditions possibles.
Mais – attention – le diable se niche tout de même dans les détails.
Vous habitez en centre-ville ? Évaluez la distance qui sépare votre domicile d’un espace vert propice à la promenade.
S’il vous faut beaucoup trop de temps pour le rejoindre, vous partez quand même avec un léger handicap…
Pour être équilibré, votre chien doit effectivement sortir régulièrement, tout en évoluant dans des espaces sensoriellement riches et variés…
Mais il ne faut pas le sevrer de ville pour autant !
Ainsi, réciproquement, une personne qui vit à la campagne doit se débrouiller pour faire socialiser son chien en ville – et ce, le plus rapidement possible (au risque d’être confronté à des troubles de comportement lorsqu’il devra, un jour, se rendre en ville pour la première fois.
Ce n’est pas tout.
L’argent est le nerf de la guerre, vous le savez bien.
Vous devez donc vous demander si vous en avez suffisamment pour éduquer décemment votre chien.
Et ne comptez pas que la nourriture, au moment de faire votre budget !
Il y a également les jouets ainsi que l’épineuse question des soins de santé.
Sachez d’ailleurs une chose : en la matière, les tarifs sont liés au poids de votre animal.
Ainsi, plus votre chien pèse lourd et plus une visite chez le vétérinaire peut vous coûter cher !
Abordons, à présent, le cas des individus seniors.
Au risque d’aller à contre-courant, nous pensons qu’il n’y a pas vraiment d’âge maximal pour adopter un chien.
L’avis d’Esprit Dog est même plutôt clair : à partir du moment où une personne est encore autonome, et qu’elle a de l’amour à donner, elle est apte à éduquer un animal !
Pour ne pas laisser injustement des personnes orphelines d’une aventure canine, il faut donc voir au-delà des apparences.
Plutôt que de chercher bêtement à cocher des cases, certains refuges devraient plutôt interroger les candidats à l’adoption avec bienveillance.
L’essentiel est simplement d’orienter toutes ces personnes vers le chemin qui leur convient le mieux.
Il est certain que, quand on est physiquement diminué, on peut ne peut pas – littéralement – prendre en main un Saint-Bernard.
Mais cela n’a rien de dramatique : d’autres chiens ont un gabarit bien plus abordable et n’attendent que des maître(sse)s adorables pour les cajoler.
Au fond, c’est bien cela qui importe : quel que soit l’âge, l’essentiel est de trouver chaussure à son pied !